Licencié au centre d’entraînement de La Grande-Motte, Pierre Quiroga est le seul skipper de la région parmi les 43 engagés que compte la Solitaire du Figaro, cette année. Le jeune skipper de 24 ans prend la 10ème place au général, au terme d'une première étape agitée.
45 nœuds de vent, des déferlantes de trois voire quatre mètres : bref un bon baptême du feu, avec au final, des bleus, des bosses mais une dixième place au général pour Pierre Quiroga.
A 24 ans, cet héraultais d'adoption, licencié au CEM de La Grande-Motte pour deux ans, est l'un des plus jeunes navigateurs de cette course mythique.
Pierre Quiroga n'a que peu d'expérience dans le milieu de la course au large, mais pour sa deuxième Solitaire du Figaro, il a déjà une tactique précise.
Rencontre par écrans interposés :
La deuxième étape mènera les navigateurs de Gijon en Espagne à Concarneau, cap sur le golfe de Gascogne, donc, avec une étape en haute mer.
Selon l'organisation de la course, après le swing de la première étape, c’est plutôt par petits coups que la flotte des solitaires va progresser vers Concarneau : pas ou très peu de vent en vue devant Gijón ce samedi à 15h00 pour le départ de ce qui s’annonce comme un marathon.
Une course qui fait halluciner les marins
La Solitaire du Figaro est l'une des plus éprouvantes courses au large où la fatigue peut provoquer des hallucinations et faire échouer les bateaux sur la plage.
"Il m'est arrivé de voir mon frère sur le bateau, et d'échanger avec lui, ou encore de confondre un moment de la course avec une autre situation. Tu ne sais pas si tu es dans un rêve ou dans la réalité", a raconté à l'AFP Yann Eliès, triple vainqueur de la Solitaire du Figaro, au départ, dimanche, de la 48e édition.
Le navigateur de 43 ans participe pour la 17e fois à la mythique course, où les concurrents, seuls en mer durant quatre jours et trois nuits, sur quatre étapes, sont poussés dans leurs retranchements, au-delà de leurs limites.
On est d'abord dans la résistance au sommeil, on baille, on a froid, on a besoin de dormir et puis vient le dernier stade où tu confonds le rêve et la réalité.
Maintenant je me connais vraiment bien, j'évite d'aller dans ces limites-là. Quand on est amené à les tutoyer, c'est dangereux, tu peux faire des bêtises parce que ton jugement est altéré", poursuit Eliès.
Pour le médecin de la course, quand l'hallucination s'installe, il est déjà trop tard.
"Le danger est pour eux et pour le bateau, ils ont une perception déformée de l'environnement. Il est arrivé de faire s'échouer le bateau sur la plage en voyant une lumière pensant que c'est la côte. Il y a le risque de tomber à l'eau, ils peuvent se faire mal, des risques de traumatismes. Ça peut aller jusqu'au malaise", explique le docteur Sophie Pourtal.
Victoire de Nicolas Lunven pour la première étape
Nicolas Lunven, à la barre de Generali, a remporté mercredi la 1re étape de la Solitaire du Figaro à la voile courue entre Bordeaux et Gijon (Espagne).Arrivé juste après minuit au terme de deux jours et sept heures et demi en mer, Lunven a devancé de près d'un quart d'heure Adrien Hardy (Agir Recouvrement) et de près d'une demi-heure Sebastien Simon (Bretagne-Crédit mutuel performance).
Cette première étape a déjà été marquée par l'abandon de cinq des 43 concurrents:
Erwan Tabarly (Armor Lux),
Damien Guillou (Domino's Pizza),
Marc Pouydebat (AutoMalin),
Anthony Marchand (Ovimpex-Secours populaire)
Nathalie Criou (Richmond
Yacht Club Foundation).
Le départ de la 2e étape entre Gijon (Espagne) et Concarneau (Bretagne) sera donné samedi pour une arrivée prévue le 13 juin.