A la Manufacture royale de Lodève ce ne sont pas des tapis mais des véritables œuvres d’art que l’on fabrique. L’atelier date du Moyen-âge et a été relancé dans les années 60. Aujourd’hui ils confectionnent des tapis destinés aux salons de la République.
À Lodève, dans l'Hérault, la Manufacture nationale de la Savonnerie fabrique depuis plus de 50 ans des tapis d'exception. Tissés à la main comme au XVIIe siècle, ces ouvrages sont destinés à meubler les hauts lieux de pouvoir.
Au début du mois, 2 lissières ont confectionné un tapis unique de 10 m2 réalisé sur le modèle d'une toile "Plié-Déplié" de l'artiste contemporaine Marie-Claude Bugeaud. Estimée à 200 000 euros, soit plus que le modèle, l'oeuvre a nécessité cinq ans de travail.
Elle viendra meubler un salon ou un bureau de la République.
Le reportage de Véronique Gaglione et Françoise Mazou
L’arrivée des harkis relance la manufacture
L’atelier date du Moyen-âge et a été relancé par l’arrivée de quelques familles harkis.
L'arrivée de quelques familles de harkis à Lodève relance la manufacture. Les hommes sont employés à l'ONF, les femmes dans des ateliers de tissage. Dès 1964, une trentaine d'entre elles confectionnent des tapis. Deux ans plus tard, André Malraux décide d'en faire une manufacture royale qui répondra aux commandes de l'Etat pour l'Etat.