La mise à pied conservatoire de Fabien Galthié, manageur du club de rugby de Montpellier, est prolongée, a annoncé, vendredi, le président du MHR Mohed Altrad, à l'issue de l'entretien entre les deux hommes. Fabien Galthié a juste déclaré à sa sortie, "Je n'ai rien à dire".
"La mise à pied est prolongée. Je me laisse un temps de réflexion", a déclaré Mohed Altrad
"Je lui ai fait part de mes griefs, a-t-il poursuivi. Ils portaient sur des déclarations et son comportement en cette période de défaites. Et je suis déçu car il ne m'a rien dit.".
Auparavant, Fabien Galthié avait quitté l'Altrad Stadium, lieu de l'entrevue, sans faire de commentaire. "Je n'ai rien à dire", a-t-il simplement soufflé à la presse peu après 09h00, au terme d'une demi-heure d'entretien.
Galthié, en poste depuis 2010 au MHR, avait été mis à pied à titre conservatoire le 29 décembre après trois mois de revers sportifs. "C'est un échec. On ne peut pas dire que le parcours de Galthié est une réussite cette saison", avait déclaré le lendemain Mohed Altrad.
"On lui reproche sa communication ces dernières semaines, qui n'est ni adéquate, ni appropriée, avait poursuivi le président du club. Semer le doute dans la tête des joueurs et du club n'est pas une bonne chose en préparation d'échéances importantes.".
L'ancien demi de mêlée et capitaine du XV de France (65 sél.), âgé de 45 ans, a été dans les faits remplacé par Jake White, champion du monde 2007 à la tête de l'Afrique du Sud et arrivé officiellement comme "consultant" pour six mois.
Sous les ordres de White, Montpellier, actuel 7e du Top 14, a remporté samedi dernier une victoire cruciale face au champion de France et d'Europe en titre Toulon (16-12).
"Huit pages de reproches"
"J'ai laissé Fabien Galthié s'expliquer, mais il m'a dit qu'il n'avait rien à dire", a déploré M. Altrad.
"Je suis déçu, car cette période de mise à pied conservatoire a vocation à laisser le temps au salarié de réfléchir (...) pour venir dire à son patron quelque chose d'intéressant, a-t-il poursuivi. La fait de dire +je n'ai rien à dire+ laisse peu de choses après une telle réunion.".
Mohed Altrad ne s'est lui pas privé d'exposer l'essence de ses "huit pages de reproches" portant principalement sur deux axes: les résultats de l'équipe qui a accumulé trois mois de revers sportifs entre octobre et décembre. La communication parfois "à l'emporte-pièce" du manager, taxé d'avoir eu "un attitude défaitiste, désengagée, non-motivante" et d'avoir "critiqué" les joueurs et son président.