"On peut espérer les perturber sinon on ne se présenterait pas", a commenté Régis Sonnes, entraîneur des avants de Bordeaux-Bègles. L'ogre Montpellier récemment sacré en Challenge européen recevra les Girondins, samedi à 16h35, avec Paillaugue et Géli sur le terrain, mais sans Benjamin Fall blessé.
Avantage à Montpellier (2e) , pour l'instant, mais les Héraultais reçoivent ce samedi, Bordeaux-Bègles (6e), sous pression dans la lutte pour les phases finales, alors que Toulon se rend sur le terrain d'Agenais déjà relégués.
Le MHR pourrait aussi manquer de fraîcheur une semaine après avoir remporté, et bien fêté, le Challenge européen pendant que les Varois se reposaient... Ceux-ci, sans doute renforcés par leur chef d'orchestre Matt Giteau, pourraient donc reprendre la deuxième place, une semaine avant un Montpellier-Toulon qui vaudra très cher.
Montpellier-Bordeaux comptant pour la 24e journée de championnat se jouera à 16h35, à Montpellier, à l'Altrad Stadium.
Montpellier : sans Fall
L'arrière Benjamin Fall, absent pour trois ou quatre semaines en raison d'une déchirure à la cuisse contractée en finale du Challenge européen face aux Harlequins (26-19), sera remplacé par l'Australien Jesse Mogg. Le demi de mêlée Benoît Paillaugue, remplaçant face aux Harlequins, devrait retrouver sa place de titulaire au sein d'une équipe où l'entraîneur sud-africain Jake White effectuera peu de changements.
Un doute subsiste sur la participation du 3e ligne et capitaine Fulgence Ouedraogo, du centre sud-africain François Steyn, ou du numéro 8 fidjien Akapusi Qera, ménagés mardi à l'entraînement.
A l'inverse, le talonneur Charles Géli, absent depuis de longues semaines en raison d'une blessure à l'épaule, est à nouveau opérationnel.
Bordeaux-Bègles : quatre changements
Pour son deuxième déplacement consécutif, l'UBB a procédé à quatre changements dont un est dû à la blessure du pilier droit australien Sekope Kepu (épaule). Nans Ducuing revient à l'arrière et l'Asutralien Blair Connor à l'aile. Devant, changement de capitaine avec le flanker Louis-Benoît Madaule qui prend la place de Matthew Clarkin. Touché au ménisque à Grenoble, le 2e ligne Julien Ledevedec tiendra sa place, tout comme l'ouvreur néo-zélandais Simon Hickey, victime d'une béquille mardi à l'entraînement. Pour le reste, le club girondin doit se passer du talonneur samoan Ole Avei (épaule) alors que le pilier international Jefferson Poirot, opéré du ménisque le mois dernier, est préservé.
Vingt-huit joueurs au total ont été retenus dans une groupe élargi dans lequel figurent les jeunes Ronan Chambord et Gauthier Doubrère, qui disputeront dimanche la finale du championnat de France Espoirs contre Clermont à Limoges.
Régis Sonnes : "On peut espérer les perturber sinon on ne se présenterait pas"
"On peut espérer les perturber sinon on ne se présenterait pas", a commenté Régis Sonnes, entraîneur des avants de Bordeaux-Bègles, en déplacement chez l'ogre Montpellier récemment sacré en Challenge européen, samedi (16h35) à l'occasion de la 24e journée de Top 14.
Q: Vous vous êtes creusé la tête pour savoir comment aborder le problème Montpellier qui marche sur tout le monde ?
R: "Oui, c'est le mot. C'est une équipe puissante qui monte justement en puissance, on l'a vu le week-end dernier en gagnant le Challenge Européen et lors de ces derniers matches. (l'entraîneur) Jack White est allé chercher des joueurs qu'il connaissait bien, qui connaissent sa méthodologie, pour gagner du temps car à ce niveau là, il faut être vite en efficacité pour avoir des résultats. Ils développent un rugby agressif, efficace, c'est un sacré challenge qui nous attend. Est-elle injouable ? Cela reste du rugby, il y a toujours des possibilités de gagner. Dans certains domaines on est performant, on peut espérer les perturber et derrière avoir des chances de gagner sinon on ne se présenterait pas".
Q: Votre premier objectif est d'éviter qu'ils avancent ?
R: "C'est le thème, éviter qu'ils avancent et nous qu'on essaye d'avancer justement pour pouvoir mettre notre vitesse de mouvement dans le jeu, sur les extérieurs et qu'on résiste à leur puissance. On pense qu'on peut répondre avec l'équipe alignée ces dernières semaines sur la densité physique. Il y a un aspect technique, mais aussi le mental, avec l'intensité qu'on mettra sur le terrain avec une capacité à essayer de contrer leur puissance. Il faudra être intelligent pour trouver des solutions pour essayer de les contrer, avec de l'engagement individuel et collectif, avec la volonté et une motivation profonde qui nous permettront de relever ce défi".
Q: Quel devra être l'état d'esprit de l'UBB samedi ?
R: "L'état d'esprit des phases finales. Il faut gagner pour pouvoir poursuivre. Ce match est important pour nous. Je trouve ça excitant, on s'entraîne toute l'année pour vivre ce type de matches-là, pour vivre des phases finales. Ce ne sont pas des phases finales officielles mais ça l'est quelque part pour nous puisqu'on est obligé de ramener des points de Montpellier. Et puis on est obligé d'optimiser toute notre réflexion, notre temps de travail, être au maximum de nos possibilités pour pouvoir répondre à l'exigence".