Le pilier de Montpellier Nicolas Mas, bientôt 36 ans, sélectionné 85 fois avec le XV de France, a annoncé qu'il prendrait sa retraite sportive à la fin de cette saison, dans un entretien au quotidien L'Indépendant de jeudi.
Evoluant au MHR depuis la saison 2013-14, le Catalan a par ailleurs expliqué les raisons de son refus de retourner à l'USAP, son club de coeur, d'où il avait été évincé sans ménagement, selon lui.
Là, j'ai envie de profiter de ma famille. J'ai besoin de tout couper", a déclaré celui qu'on appelle "le Bus" au journal basé à Perpignan, où Mas à évolué de 2001 à 2013.
L'amoureux des voitures de collection a prévu de reprendre une formation de mécanicien.
"Je vais retourner à l'école", a-t-il ajouté, disant espérer un dernier triomphe en Top 14 avant sa retraite.
Evincé de Perpignan avant la descente en Pro D2, il espère que l'USAP remontera vite en Top 14Si je pouvais finir sur un titre de champion à Barcelone (le 24 juin), ce serait pas mal".
C'est bien de leur part d'avoir effectué cette démarche, malheureusement, je suis rancunier. Les dirigeants de l'époque m'ont dégagé, ça reste une cicatrice. On a dit que j'étais parti pour l'argent mais, si ça avait été le cas, je serais parti bien avant. Mon départ était un signal d'alarme. La suite m'a donné raison, le club est descendu. J'espère de tout coeur que le club remontera un jour en Top 14", explique Mas.
Le pilier dit ne plus se reconnaître dans le rugby actuel: "Physiquement, le niveau est de plus en lus dur, les gabarits dont énormes, la mêlée a moins d'importance qu'avant, je ne m'y retrouve plus".
"Aujourd'hui, c'est de la force pure, il y a moins d'intimidation, de défi. Dommage. Je parle comme un vieux mais j'ai adoré ce face-à-face où personne ne veut plier".
Quant à sa carrière, Mas, qui a disputé trois Coupes du monde (2007, 2011, 2015), retient en particulier la "désillusion" de la finale du Mondial 2011, où les All Blacks l'ont emporté de justesse à Auckland contre la France (8-7).
"Les Blacks nous craignaient, c'est rare de les voir comme ça. On aurait dû, on devait les gagner. Sur le match, on méritait mais, sur l'ensemble de leur oeuvre, leur victoire est logique. C'est le plus gros regret de ma carrière. Si on avait été champion, j'aurais arrêté ma carrière internationale sur cette consécration".
Retrouvez l'article de nos confrères de l'Indépendant.