Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a estimé vendredi, à Montpellier, qu'il serait plus facile, dans le cadre d'une agglomération, que toutes les communes qui la composent "changent ensemble" de rythme scolaire. Il était l'invité du 19/20 de France 3 Languedoc-Roussillon.
"Sur tous les aspects, comme les transports, c'est plus facile de passer tous ensemble" à la semaine de 4,5 jours d'école, a affirmé le ministre, devant les élus des 31 communes de l'agglomération de Montpellier.
La ville de Montpellier a fait part de son intention de n'appliquer la réforme qu'en 2014, alors qu'un tiers des villes de l'agglomération doivent le faire dès septembre, selon son président Jean-Pierre Moure.
Soulignant qu'il ne stigmatiserait pas les communes qui repousseraient à 2014 la modification des rythmes scolaires, le ministre a toutefois rappelé qu'il devait s'agir là d'exceptions.
"La règle, c'est 2013, l'exception, c'est 2014. Et je préfère la règle à l'exception", a déclaré M. Peillon, craignant que certains élus ne veuillent retarder la réforme en espérant n'avoir jamais à l'appliquer. "Et puis, entre février et septembre, vous avez le temps pour la concertation", a-t-il lancé.
"Nous devons la faire", a insisté le ministre, déplorant "l'invraisemblable politisation parisienne" d'une réforme lancée par ses prédécesseurs et sur laquelle au départ tout le monde était d'accord. Enfin, le ministre a reconnu qu'appliquée en 2013 ou 2014, cette réforme ne serait sûrement pas parfaite. "Mais on l'améliorera au fur et à mesure", a-t-il promis.