Le ministre de l'Education nationale est venu à la rencontre des élus pour discuter de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires. Il doit être l'invité du 19/20 de France 3 Languedoc-Roussillon à 19h, ce vendredi.
Visite de Vincent Peillon dans l'Aude et dans l'Hérault :
11h00 : Point presse à Narbonne.
14h30 : Rencontre avec les maires du Grand Narbonne et des élus locaux pour échanger sur la mise en place de la réforme des rythmes scolaires Château de Montplaisir – route de Perpignan à Narbonne.
17h15 : Rencontre avec les élus locaux et les maires de Montpellier Agglomération sur l’aménagement du temps scolaire Communauté d’agglomération de Montpellier- 50 place de Zeus Montpellier.
18h30 : Point presse à Montpellier
Martine Aubry "totalement favorable aux 4 jours et demi"
La maire de Lille, Martine Aubry, s'est dite vendredi "totalement favorable aux 4 jours et demi" d'école par semaine dans le primaire, précisant que le conseil municipal prendrait sa décision le 18 mars au sujet de la date de mise en oeuvre.
"Les quatre jours ont été un recul considérable pour l'attention des enfants, sur le rythme de l'enfant, à tout point de vue, donc moi je suis totalement favorable aux 4 jours et demi", a déclaré Mme Aubry sur France Bleu Nord.
"Nous prendrons une décision collective lors du conseil municipal du 18 mars", a-t-elle précisé.
"Je crois que le plus important, ce n'est pas 2013 ou 2014, c'est que de toute façon, les 4 jours et demi, il faut les faire (...) Les seules questions qui se posent aujourd'hui, c'est comment utiliser ce temps de présence plus important des enfants", a estimé l'élue.
Il s'agit selon elle de pouvoir "aider tous les enfants à réussir dans le programme scolaire, mais aussi de s'épanouir sur le plan culturel,sportif, d'en faire de
véritables citoyens".
"Tout cela demande du temps et moi je souhaite aller au bout des consultations que j'ai commencées, avec les syndicats d'enseignants, avec les enseignants, avec les parents d'élèves, tous ceux qui travaillent à l'éducation", a souligné Mme Aubry.
Alors que certaines grandes villes comme Paris hésitent sur la mise en place de la réforme, le ministre de l'Education, Vincent Peillon, a expliqué mercredi qu'il attendait notamment de voir "ce que fait Martine Aubry".
Les communes ont jusqu'au 31 mars pour faire savoir si elles entendaient appliquer la réforme dès 2013, ou si elles attendraient la rentrée 2014.
Le maire PS de Lyon, Gérard Collomb, a déjà annoncé qu'il attendrait 2014 pour modifier le rythme scolaire, tout comme la maire PS de Montpellier, Hélène Mandroux, qui "s'oriente vers 2014".
M. Peillon souhaite que la nouvelle semaine scolaire s'applique à la moitié des élèves dès la rentrée 2013.
Les maires ruraux favorables à la réforme des rythmes scolaires mais pour 2014
L'association des maires ruraux (AMRF) a souligné dans un communiqué jeudi sa volonté de "sauver" la malmenée réforme des rythmes scolaires, tout en refusant de s'engager pour 2013.
"Devant les risques de blocage de la réforme des rythmes scolaires, les maires ruraux réaffirment leur souhait de mettre en oeuvre une réforme nécessaire au développement de la jeunesse de notre pays", est-il écrit dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP par l'AMRF.
"Les maires ruraux tenteront d'appliquer au mieux cette réforme, mais trop d'inconnues et d'obstacles sont devant eux pour s'engager dès la rentrée 2013, en tout cas pour un nombre important de communes ou intercommunalités", nuance toutefois l'association.
Il faut ainsi "éviter l'écueil d'une mise en place hâtive qui se transformerait en simple garderie", alors que les syndicats d'enseignants ont fait part de leurs craintes concernant les disparités de moyens entre les différents établissements scolaires.
Ils demandent la pérennisation de la part forfaitaire du fonds d'amorçage et la transformation en un "concours financier permanent" de la part majorée, ainsi que l'élargissement de cette dernière à "l'ensemble des communes de moins de 3.500 habitants".
Les maires ruraux tiennent aussi à "rappeler que la refondation de l'école ne se limite pas à la question des rythmes hebdomadaires et doit appréhender l'année scolaire dans sa globalité".
Ils invitent aussi la rue de Grenelle à "s'interroger sur le contenu des programmes, reconsidérer la formation des enseignants et pour ce qui concerne les collectivités, clarifier les rôles respectifs de l'Etat et des Collectivités concernant le financement afin de mettre un terme aux transferts des responsabilités non compensés."
Créée en 1971, l'AMRF revendique près de 10.000 membres parmi les maires ruraux. Paris et Lille hésitent, Lyon et Marseille attendront 2014 et Montpellier "s'oriente" vers le même chemin: la réforme des rythmes scolaires rencontre des résistants malgré les efforts du ministre de l'Education nationale Vincent Peillon pour l'appliquer au maximum d'élèves dès la rentrée 2013.