Condamné à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d'Assises de l'Hérault, le 10 février dernier, Mohamed Guendouz change d'avocat et fait appel du verdict. L'homme de 31 ans a été reconnu coupable d'avoir poignardé à mort, Joaquim, un étudiant de 20 ans à Montpellier, le 2 novembre 2017.
Le verdict du jury était proche des réquisitions réclamés par l'avocat général, Denis Mondon, soit entre 25 et 30 ans de réclusion criminelle avec une peine de sûreté. Le magistrat qualifiant Guendouz de "bombe à retardement".
A l'issue de son procès devant les Assises de l'Hérault, Mohamed Guendouz a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle. Une peine lourde assortie d'une mesure de sûreté des deux tiers et d'une obligation de suivi socio-judiciaire et de soins pendant 10 ans. Si le condamné ne respectait pas cette obligation, il serait passible de 5 années de réclusion de plus, a averti le président.
Mohamed Guendouz vient de prendre un nouvel avocat, Me Coralie Bousquet du barreau de Paris, et a fait appel du verdict. Il sera donc rejugé en appel.
A Montpellier, devant la cour, Me Jacques Martin, alors avocat de Guendouz, avait enjoint l'accusé de dire la vérité, l'implacable vérité. Maitre Thil, également avocate de Mohamed Guendouz, s'était elle attachée à réfuter toute préméditation. Elle considère son client n’avait aucun moyen de savoir où se trouvait Joaquim Tougeron après leur première dispute. Ils se sont recroisés, plus tard en ville, c'est "un hasard dramatique".
Mohamed Guendouz : marginal, drogué, alcoolique...
Originaire de Kabylie, il arrive en France en 2005, à 16 ans, et vit dans la région parisienne. Lui qui ne sait ni lire ni écrire sera inscrit à l'école mais de retard en redoublements, il ne rattrapera jamais un niveau correct. Il dit être ensuite parti dans les Vosges et avoir connu une jeune femme avec qui il aurait eu un enfant.
Il arrive à Montpellier en 2012 pour faire une saison dans la restauration. Depuis son arrivée en France, il a fait plusieurs séjours en prison dont 2 pour violences, déjà avec un couteau.
Durant son procès à Montpellier, la psychologue qui l'a examiné le décrit comme caractériel, instable émotionnellement et particulièrement impulsif voire totalement hors de contrôle... Il parle des bagarres, de l'alcool et de sa volonté de vengeance. "C'est un homme dangereux" conclut-elle.
Joaquim poignardé à mort le 2 novembre 2017 vers 22h à Montpellier
Ce soir là, le jeune homme de 20 ans a été poignardé, rue Saint-Guilhem, par un passant, alors qu'il venait d'avoir une altercation avec lui quelques minutes auparavant.
Les 2 hommes avaient eu des mots suite à une dispute entre Joaquim et sa petite amie Magda.
Un nouveau procès d'Assises en appel devra donc se tenir, probablement pas avant 18 à 30 mois.