Le procès du tueur présumé de Joaquim, étudiant poignardé à Montpellier, s'ouvre devant la cour d'assises de l'Hérault

Joachim, 20 ans, a été poignardé il y a 3 ans rue Saint-Guilhem, en plein centre de Montpellier, sans raison apparente. Son tueur présumé a été mis en examen pour assassinat. Les raisons de son geste et la préméditation seront au cœur du procès ce lundi 8 février devant la cour d'assises.

Le 2 novembre 2017 vers 22 heures, rue Saint-Guilhem, en plein centre ville de Montpellier, Joaquim Tougeron s'effondre, poignardé plusieurs fois au thorax. Les pompiers, arrivés très vite sur place, n'ont rien pu faire pour sauver le jeune homme. Il décéde des suites de ses blessures peu après.

Un suspect est arrêté dès le lendemain. Ses explications sont confuses, contradictoires avec les images de vidéo surveillance du petit supermarché situé juste en face de la scène de crime.

Rappel des faits

Selon les faits établis par l'enquête, ce soir-là, la victime, 20 ans, se dispute avec sa petite amie. Un passant, Mohamed Guendouz, s’interpose, le ton monte. Puis chacun repart de son côté. Dix minutes plus tard, alors que Mohamed Guendouz tente d’entrer dans un supermarché rue Saint-Guilhem au moment de la fermeture des portes, il croise à nouveau l’étudiant. C'est là que Joachim Tougeron trouve la mort, tué de deux coups de couteau.

Grâce aux caméras de video-surveillance du supermarché, l’agresseur, qui a pris la fuite, est rapidement identifié et mis en examen par la SRPJ de Montpellier en charge de l'enquête.
Mohamed Guendouz, âgé de 29 ans à l’époque, est connu des services de police : il a été condamné à deux reprises pour violences avec arme. Il a déjà été incarcéré au centre pénitentiaire de Fresnes puis à Montpellier pour ces faits de violence.

La préméditation retenue par l'enquête

Au cours de son audition, l'agresseur présumé assure avoir retrouvé "par hasard" le jeune homme qui, selon lui, l'aurait "agressé". C'est "pour se défendre" qu'il aurait alors porté les coups de couteau. Des déclarations qui ne sont pas corroborées par les vidéos de surveillance et les témoignages, selon le procureur de la République de l'époque, Christophe Barret.

"Le ministère public estime qu'il y a des indices graves et concordants démontrant qu'il y a eu intention de tuer avec préméditation", a souligné Christophe Barret dans une conférence de presse en novembre 2017. "Ce qu'on a pour le moment dans le dossier, c'est quelqu'un qui n'est pas capable de gérer une frustration liée à une altercation sans gravité et qui réagit de manière exceptionnellement grave".

Le procureur a donc retenu la préméditation et mis Mohamed Guendouz en examen pour assassinat.

Marche Blanche

En 2017, ce meurtre d'un étudiant de 20 ans, sans raison apparente, dans une rue très animée de l'Ecusson de Montpellier, a suscité une vive émotion. Des milliers de personnes se sont rassemblées lors d’une marche blanche. 

Les jurés de la cour d'assises de l'Hérault devront tenter de préciser les circonstances de la mort de Joachim Tougeron pour déterminer si, comme l'estime le ministère public, Mohamed Guendouz a prémédité son acte. Un geste criminel qui reste aujourd’hui encore incompris. Le procès doit durer 3 jours.

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