Deux hommes et une adolescente, arrêtés vendredi dans l'Hérault et soupçonnés d'avoir voulu perpétrer un attentat "imminent" en France, ont été mis en examen mardi soir par des juges antiterroristes et placés en détention provisoire.
Thomas Sauret, 20 ans, sa compagne Sarah, 16 ans, et Malik Hammami, 33 ans, ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle". Les trois suspects avaient été présentés à la justice un peu plus tôt dans la journée.
Les deux premiers ont également été mis en examen pour "fabrication et détention d'explosifs en bande organisée", a précisé la source. Quelques dizaines de grammes de TATP, un explosif artisanal puissant mais très instable, avaient été retrouvés lors des perquisitions.
Pour Franck Berton, l'avocat de Sarah, si la jeune fille est mise en examen aujourd'hui c'est à cause de sa vulnérabilité.
Le trio reperé depuis plusieurs semaines
Le trio avait été identifié depuis plusieurs semaines en raison de son activisme sur les réseaux sociaux, notamment sur la messagerie cryptée Telegram, prisée des jihadistes.
Le 9 février, l'enquête s'est accélérée quand Thomas Sauret et sa compagne ont été repérés en train de se procurer de l'acétone et de l'eau oxygénée, entrant dans la composition du TATP. La veille, une vidéo avait été diffusée sur les réseaux sociaux dans laquelle l'adolescente prêtait allégeance au groupe Etat islamique (EI). "Il y avait bien un acte terroriste imminent qui se préparait" et "sur lequel nous essayons de faire toute la lumière", a souligné lundi le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux.