Originaire de Montpellier, dans l'Hérault, le réalisateur du film déjà culte "Un p'tit truc en plus" a évoqué devant le Sénat sa volonté de créer des centres mélangeant des "jeunes valides avec des jeunes en situation de handicap" de façon festive.
Plébiscité par plus de dix millions de spectateurs avec son film "Un p'tit truc en plus", Artus, originaire de Montpellier (Hérault), entend transformer l'essai pour changer la vie des personnes en situation de handicap, dont il a plaidé la cause jusqu'au Sénat ce mardi 8 octobre.
A la tribune, le réalisateur et humoriste, qui avait notamment porté la flamme olympique aux côtés d'un des jeunes acteurs de son film, a déroulé son programme, souhaitant "porter le drapeau" que lui ont confié les 10,7 millions de spectateurs du neuvième long-métrage le plus vu de l'histoire du cinéma français. Il évoque notamment le manque de places d'accueil en France pour les personnes porteuses de handicap mental, contraintes souvent d'aller en Belgique. C'est le cas de sa propre belle-sœur.
Je veux qu'on arrête de faire rimer le médicalisé avec le glauque.
Artus
Au-delà de son appel politique, Artus a surtout annoncé créer sa fondation et rêve de créer des centres de vacances inclusifs pour les personnes handicapées, un peu à l'image du séjour à la campagne au cours duquel a été tourné "Un p'tit truc en plus". "On est en train de réfléchir. J'aimerais qu'il y ait un mélange. J'aimerais qu'il y ait des jeunes valides avec des jeunes en situation de handicap, parce que je pense que plus on sera mélangé, plus ça deviendra banal", a-t-il poursuivi. "On est déjà en train de chercher les lieux. Après, il va y avoir des travaux (...) J'aimerais que ça aille vite", a-t-il précisé, souhaitant des locaux accessibles et "beaux" : "Je veux qu'il y ait un vrai côté Club Med, hôtel de luxe."
S'exprimant ensuite au Sénat devant notamment la ministre déléguée chargée des Personnes en situation de handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, nommée quelques jours après les autres ministres du gouvernement, Artus a ironisé : le handicap, "on l'a banalisé puisqu'on oublie même de nommer des ministres à ce poste-là ! Comme quoi, on est sur le bon chemin". La ministre avait concédé que cette nomination en deux temps "envoyait un mauvais message". "L'erreur, je pense, a été réparée. Et maintenant, voilà, on va de l'avant !", a-t-elle ajouté.
Ecrit avec l'AFP.