Le taux d’incidence dans les différents départements d’Occitanie ne cesse d’augmenter depuis le début du mois de janvier. Pour certains, une des solutions est le vaccin. Des maires d’Occitanie proposent d’ouvrir des centres de vaccinations dans leurs villes.
Alors que partout en France, le taux d’incidence du Covid-19 pour 100 000 habitants ne cesse d’augmenter, en Occitanie des médecins alertent sur l’arrivée de la troisième vague : "Les chiffres sont sans aucune ambiguïté, le taux d’incidence des cas positifs s’emballe. Au 7 décembre, nous étions à 37 cas positifs pour 100 000 habitants, désormais il est de 175 pour 100 000 dans le département des Pyrénées-Orientales", dit Hugues Aumaître, le chef du service des maladies infectieuses et tropicales de Perpignan à nos confrères de l'Indépendant.
Actuellement dans l’Hérault, le taux d’incidence est de 177 cas positifs pour 100 000 habitants, le seuil d’alerte étant placé à 200 cas positifs.
Et il en va de même dans tous les départements de l’ex Languedoc-Roussillon, où le taux d’incidence dépasse les 170 cas positifs pour 100 000 habitants.
Pour les professeurs Reynes, le chef de service des maladies infectieuses au CHU de Montpellier et Aumaître, la semaine qui arrive semble être une étape cruciale dans la mise en place de la vaccination mais surtout dans la gestion de la crise sanitaire.
Chaque ville veut son centre de vaccination
Dès la semaine prochaine, le lundi 18 janvier, la deuxième phase de la campagne de vaccination débutera. Elle s’étendra aux personnes âgées de 75 ans et plus hors Ehpad. Pour cette vaccination, le ministre de la Santé a annoncé six centres de vaccination par département en dehors des hôpitaux, évoquant un choix de proximité, à raison d’un centre pour 100 000 habitants.
Pour certains, comme pour le professeur Reynes, il en faudrait bien plus : « Pour moi, il va être difficile de vacciner une portion on négligeable de la population avec seulement quelques sites par département. » Avant d’ajouter : « Il en faut dans les petites villes et dans les grands villages comme Béziers, Sète, Lodève, Gignac, Clermont l’Hérault. On ne peut pas laisser les gens faire des centaines de kilomètres pour se faire vacciner. »
A Montpellier, il y a actuellement trois centres de vaccinations ouverts ou en cours de mise en place. Celui du CHU, pour le personnel hospitalier, les professionnels de santé libéraux et aides à domicile ; celui de l’institut Bouisson-Bertrand, rue de l’Ecole de Médecine, réservé à la vaccination des professionnels de santé également et enfin celui situé à Antigone, qui lui devrait ouvrir à partir du 19 janvier.
Mais d'autres villes sont candidates pour avoir leur propre centre de vaccination. C'est le cas de Nîmes, Saint-Jean-de-Védas, Vauvert, ou encore Uzès, toutes ont fait une demande à l'Agence Régionale de Santé d'Occitanie, qui devrait valider ou non leur dossier.
A Vauvert par exemple, le maire Jean Denat a proposé de mettre à disposition des professionnels de santé la salle Georges Bizet, qui dispose de places de parking à proximité .
Pour nous, il est important que l’on puisse répondre aux besoins de vaccination de la population. Nous avons ici 2000 personnes âgées avec qui nous sommes régulièrement en contact. Ils nous font part de leur volonté de pouvoir se faire vacciner.
"Nous on veut témoigner de cette volonté de participer à cette vaccination. Nous sommes aujourd’hui volontaires pour mettre en place et à disposition des moyens matériels et des moyens humains aussi ", ajoute le maire de Vauvert.
Pour réaliser les vaccins, la ville s'est rapprochée des médecins de la maison de santé pluridisicplinaire : "Nous avons contacté les médecins de la commune, ceux de la commune avoisinante, les infirmières, les deux sages-femmes pour nous organiser dans un planning qui nous permettra de tenir quotidiennement une permanence dans ce centre de vaccination," confie Patrice Cukier, médecin de la maison de santé à Vauvert.
Dans cette ville du Gard, tout semble prêt, seule ombre au tableau : les vaccins : "Aujourd’hui, ajoute le médecin, ce qui nous pose principalement souci est de voir la couleur de ces vaccins. Mais au niveau logistique, nous sommes, nous professionnels de santé prêts à entrer en action. Nous avons tous les outils, toutes les armes entre les mains pour fonctionner."
Saint-Jean-de-Védas pourtant située à côté de Montpellier souhaite également avoir son propre centre de vaccination : "La ville a déjà ouvert dès le 8 décembre un centre de dépistage antigénique dans une salle communale, en partenariat avec un collectif d’infirmiers locaux. Forte de son expérience, la Ville de Saint-Jean-de-Védas souhaite continuer à participer de manière active à l’effort national entrepris pour lutter contre la pandémie, en accueillant un centre de vaccination," précise le maire François Rio, dans un communiqué.
Prise de rendez-vous par téléphone ou sur internet
Pour se faire vacciner dans ces centres, il faudra au préalable prendre rendez-vous soit par téléphone, soit par internet. Trois plateformes ont été retenues, il s’agit de Doctolib, Maiia et Keldoc. Quant au numéro, il sera communiqué ultérieurement.
Cette prise de rendez-vous pourra se faire à partir de jeudi 14 janvier.