Une battue au sanglier s’est déroulée en pleine zone péri-urbaine, mercredi 29 mars, au nord de Montpellier et sur les communes de Grabels et Juvignac, dans l'Hérault. Cet exercice, sécurisé par les forces de l'ordre, a rassemblé 56 chasseurs qui ont "prélevé" 20 sangliers.
Cette battue aux sangliers peu commune s'est effectué après "une longue période de concertation" selon la fédération départementale de chasse de l'Hérault.
Mercredi 29 mars, en début de matinée, 56 chasseurs se sont rassemblés pour chasser au fusil sur les communes de Montpellier, Grabels et Juvignac, dans le secteur où l’autoroute A 750 avait dû être temporairement fermée mi-février par la préfecture à cause de la présence de très nombreux sangliers.
Tirer à balles dans une zone périurbaine, c’est très délicat ! Cette opération s'est faite en concertation avec les villes concernées et la préfecture. Elle a été le fruit d'une longue préparation. Nous avons été aidés par les gendarmes, policiers nationaux et municipaux pouvoir tirer en toute sécurité.
Max Alliès, président de la fédération départementale de chasse de l'Hérault
20 sangliers abattus, dont 12 femelles
Avec un tableau de chasse de 20 individus tués dont 12 femelles, la fédération de chasse de l'Hérault estime que cette battue expérimentale a permis "d’éviter la présence d’une cinquantaine d’animaux supplémentaires, une fois les naissances printanières effectuées dans cette partie de la métropole".
Aujourd’hui, la reproduction des sangliers semble facilitée par le réchauffement climatique et l'absence de prédateurs: "Avant, c’était une portée par an, maintenant c’est trois tous les deux ans avec quatre à cinq petits en moyenne" explique Max Alliès.
Les femelles, mieux nourries, seraient plus précoces et capables de se reproduire au bout d’un an et demi.
Le gîte et le couvert en ville
Ces mammifères se plaisent en ville et le phénomène n’est pas nouveau. Il y a 10 ans, à Grabels comme au Nord de Montpellier, les riverains pâtissaient déjà de leur présence.
Depuis, le sanglier s’est encore enhardi : on le filme désormais en pleine ville, de jour comme de nuit.
En zone urbaine, il trouve le gîte dans les fourrés, le couvert dans les poubelles et la paix. Ce mammifère a bien compris qu’il y est en sécurité, loin des chasseurs.
Nous sommes sollicités par des gens du secteur à cause des désagréments causés par les sangliers. Ils renversent les poubelles, saccagent les pelouses, multiplient les risques d’accident de la route. Certaines femelles peuvent même se montrer agressives envers les chiens des promeneurs.
Max Alliès, président FDC de l'Hérault
Néanmoins, les vignes et les champs restent le terrain de prédilection de ces animaux sauvages : ils y causent 250 000 euros de dégâts, chaque année, pour le seul département de l’Hérault.