Le président de la chambre de commerce et d'industrie de l'Hérault implore les manifestants de choisir un autre parcours que le centre ville de Montpellier ou de défiler un autre jour que le samedi, alors qu'une nouvelle mobilisation est prévue le 5 décembre contre la loi sur la sécurité globale.
Réunis en conférence de presse ce jeudi 3 décembre à la chambre de commerce et d’Industrie de Montpellier, le président de la CCI de l’Hérault et des représentants d’associations de commerçants ont exprimé leur grande inquiétude face à la reprise des manifestations dans la vieille ville :
Ces manifestations répétitives ne sont plus acceptables au mois de décembre !
Un cri de colère et de désespoir
Les commerçants et la CCI Hérault tirent la sonnette d’alarme et appellent à ne pas manifester en centre-ville ces prochains samedis.
« Le droit de manifester est clair, ce n’est pas le problème et nous ne le remettons pas en cause, mais après ce deuxième confinement, les commerçants n’en peuvent plus, d'autant que le mois de décembre est crucial pour eux !» déclarait André Deljarry, président de la CCI Hérault au micro au Mouvement.info
70 millions de chiffre d’affaire perdus
« Arrêtons çela, changeons d’itinéraire, de jour, il y a des solutions, il faut que les commerces du centre ville puissent retrouver leur sérénité !" implore encore André Deljarry.
Selon lui, à cause des multiples manifestations des gilets jaunes qui ont eu lieu les samedis, plus de 70 millions d’euros de chiffre d’affaires ont été perdu dans le centre-ville de Montpellier.
Nouvelles actions ce samedi 5 décembre
Samedi prochain, de nouveaux cortèges devraient se former un peu partout en France pour le retrait de la loi de sécurité globale.
La CGT appelle également à se mobiliser pour les droits au travail, à l’emploi et contre la réforme de l’assurance chômage.
De son côté, la ligue des droit de l’homme LDH 34 appelle les citoyens à rejoindre son action prévue à 16h00 sur la place de la Comédie où les portraits des 388 députés qui ont voté la loi sécurité globale seront affichés.
Un rassemblement avec une conférence sont également prévus sur l'esplanade de 14 à 18 heures pour dénoncer l'usage des drones de surveillance et la reconnaissance faciale.