Loi "Sécurité Globale" : à Montpellier, un nouveau rassemblement réunit plusieurs milliers de manifestants ce samedi

Sur l'initiative du collectif Danger Loi Sécurité Globale Montpellier, plusieurs milliers de manifestants se sont réunis ce samedi, à 11 heures, sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Montpellier pour dénoncer une loi qu'ils jugent liberticide. 

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La semaine dernière, la manifestation contre la Loi "Sécurité Globale" avait déjà réuni des centaines de personnes à Montpellier.

Ce samedi, les organisateurs ont décidé de remettre le couvert : le collectif Danger Loi Sécurité Globale Montpellier, composé d'une cinquantaine d'organisations locales, a invité les manifestants à se réunir à 11 heures sur le parvis de l'Hôtel de Ville. Selon les premières estimations, ils seraient au moins 5 000 à avoir fait le déplacement, 3 800 selon la police.

Cette manifestation, mobile et autorisée, doit se terminer devant la Préfecture de l'Hérault. 

C'est important de se mobiliser contre cette loi car elle est particulièrement liberticide. Elle veut la faire passer dans un contexte où on est censé rester chez soi pour éviter la propagation du virus. Cette loi viole tous les principes liés à la liberté et à la sûreté en France.

L'avocate montpelliéraine Sophie Mazas, lors de la manifestation du 28 novembre.

Des dizaines de milliers de Français contre la loi "sécurité globale"

Selon l'AFP, quelque 22 000 personnes sont descendues dans les rues samedi dernier en France. De nouveaux rassemblements sont organisés ce week-end aux quatre coins de l'Hexagone pour protester contre ce projet de loi, et notamment contre le décrié article 24. 

Celui-ci vise à pénaliser la diffusion d'images de policiers et de gendarmes, lorsque celles-ci portent "atteinte à leur intégrité physique ou psychique", mais "sans préjudice du droit d’informer". Les contours de ce texte, adopté par l'Assemblée nationale, sont jugés flous et liberticides par un grand nombre de journalistes et de défenseurs des libertés : beaucoup dénoncent une atteinte à la liberté d'informer et à la liberté d'expression.  

Face à la gronde, le Premier ministre Jean Castex avait proposé jeudi de créer une commission indépendante chargée de réécrire l'article 24. Il a finalement rétropédalé vendredi, sous la pression du Parlement. La proposition de loi doit être examinée par le Sénat en janvier 2021. 

Un contexte très tendu

Dans les cortèges, les citoyens sont également nombreux à dire leurs craintes. Pour eux, la possibilité de filmer est aussi une façon de se prémunir contre d'éventuelles violences policières.

Des inquiétudes légitimes et qui font écho à l'actualité : cette semaine, les images violentes de l'évacuation d'un camp de réfugiés place de la République et du tabassage d'un producteur de musique dans le 17ème arrondissement de Paris ont choqué et plus que jamais remis en question la pertinence de l'article 24.
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