Une quarantaine de militants pour la protection de l'environnement se sont réunis ce samedi à Montpellier pour dénoncer l’inaction des dirigeants internationaux face à la hausse du réchauffement climatique. Une mobilisation motivée par la clôture de la COP26 à Glasgow en Écosse.
Bla, bla, bla, bla. C’est le nouveau leitmotiv des militants pro climat lorsqu’on les questionne sur les politiques menées par les dirigeants en faveur de la protection de l’environnement. Fin septembre, c’est cette formule qu’a employée la jeune activiste suédoise Greta Thunberg à Milan, alors qu’elle assistait au sommet des jeunes sur le changement climatique organisé par l’ONU. Une formule aussitôt reprise par défenseurs et sympathisants de l’environnement sur les réseaux sociaux et des pancartes lors de manifestations.
“Les gouvernants sont coupables”
Ce samedi, les militants de l’association Alternatiba Montpellier se sont retrouvés au centre-ville pour une action de mobilisation. Ils ont notamment organisé un die-in dans une rue très commerçante de la ville, indiquant que “nos vies sont menacées” et que les “gouvernants [sont] coupables”. "C'est toujours spectaculaire de faire un die-in et c'est comme ça qu'on arrive à intéresser le grand public", explique Marie-Noël, qui a rejoint l'association montpelléraine il y a cinq ans.
Ce samedi, en plus d'être allongés sur le sol, leur façon à eux de dénoncer "la mort de [leurs] conditions de vie", les militants ont distribués des tracts, échangés avec les passants et sensibilisés au réchauffement climatique. "Quand ils nous ont vu au sol, les gens riaient, s'arrêtaient, nous posaient des questions", explique Marie-Noël, qui ajoute que "ça a été très facile d'échanger avec le public".
Des promesses jugées insuffisantes
Pour ces militants, le constat est sans appel : qu’importent les sommets, les conférences, ou les discours, les dirigeants politiques ne prennent pas de décisions assez fermes en termes de lutte contre le réchauffement climatique. “La COP 26 s’achève avec des promesses insuffisantes, un calendrier trop tardif”, dénonce de son côté la section montpelliéraine du groupement citoyen Action Non Violente ce samedi.
?Action aujourd'hui à #Montpellier alors que la #COP26 s'achève, avec toujours des promesses insuffisantes, un calendrier trop tardif, sans aucune mesure contraignante pour les États qui ne tiendraient pas leurs engagements #changeonslesystemepasleclimat pic.twitter.com/b0c7GzcPwO
— ANV COP21 Montpellier_officiel (@anvcop21_34) November 13, 2021
Un mécontentement qui a poussé les militants à descendre dans les rues de Montpellier ce samedi. "On est très contents de l'avoir fait. On était une trentaine de militants et on a pu faire passer notre message", a expliqué à France 3 Occitanie Agnès Gerbe, militante Action Non Violente quelques minutes après la manifestation. Selon elle, le calendrier des mesures annoncées est trop tardif et insuffisants pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique.
La COP6, et après ?
Tous les manifestants pro climat présents dans la rue ce samedi avaient en ligne de mire la COP26 qui s'est déroulée pendant quinze jours dans la ville écossaise de Glasgow. La conférence des parties sur le climat, plus communément appelée "COP", devait s’achever vendredi 12 novembre. Mais aucun accord n’a été trouvé entre les états qui y assistent et ont donc joué les prolongations jusqu'à samedi.
Tous devaient ratifier un texte élaboré pendant les échanges de cette semaine. Mais bémol : plusieurs états contestent des points de ce texte et différentes versions ont été soumises aux parties prenantes. Un accord jugé en demi-teinte a finalement été trouvé dans la nuit de samedi à dimanche.
Ce sommet a été organisé pour que les nations s’engagent concrètement à limiter leurs émissions de CO2 afin de maintenir le réchauffement climatique “en deçà des 2°C” d’ici à 2100. Cet objectif avait été retenu lors des Accords de Paris sur le climat en 2015.