Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse est arrivé ce lundi 1er novembre à Glasgow pour la COP26. Mercredi, il présentera lors d’une table ronde le modèle de la gratuité des transports. Une politique instaurée dans la métropole et pour la première fois en France en septembre 2020. Interview.
Entouré d'une quarantaine de maires du monde entier, Michaël Delafosse, maire de Montpellier, est arrivé ce lundi à Glasgow pour la COP26. Mercredi, il interviendra lors d'une table ronde pour évoquer la transition écologique, son action locale et notamment sa politique de gratuité des transports.
Pourquoi êtes-vous présent à Glasgow pour la COP26 ?
C’est la grande conférence internationale sur la question du climat avec l’enjeu d’agir. En tant que Maire de Montpellier, j’ai été invité à la COP26 pour m’exprimer sur une des politiques innovantes que nous portons face au changement climatique. La mise en œuvre de la gratuité des transports qui se met progressivement en place à Montpellier les week-ends, en ce moment pour les moins de 18 ans et les plus de 65 ans et fin 2023 pour l’ensemble des habitants de la Métropole. La gratuité des transports, c’est l’usage d’une mobilité qui n’utilise pas de CO2. Et donc je viens parler de l’exemple de Montpellier comme un des moyens pour agir face au changement climatique.
La gratuité des transports, un avenir pour la mobilité durable ?
C’est une idée qui doit être inspirante. Ce n’est pas le seul moyen pour agir contre le changement climatique. Les mobilités décarbonées en libre accès, voilà une des solutions. Ce n’est pas la seule. Il faut évidemment continuer à investir pour faire du tramway, du bus à hydrogène, développer le vélo et passer à la voiture électrique. A Glasgow, beaucoup de solutions mises en œuvre par les maires sont évoquées. Et d’ailleurs, c’est pour moi un grand honneur en tant que maire de Montpellier d’être au côté de Sadiq Khan, le maire de Londres, Anne Hidalgo, la maire de Paris, Ada Colau, maire de Barcelone, le maire de Los Angeles… Bref, une quarantaine de maires qui, à travers la planète, chacun à leur manière, essaient d’agir, au niveau local, face à l’immense défi du changement climatique.
Que représente la COP 26 ?
La COP 26, c’est les paroles du GIEC qui nous disent qu’aujourd’hui les émissions de CO2 sont tellement importantes que le climat va se réchauffer. Et donc c’est l’obligation d’agir. Il y a un enjeu majeur autour de la question écologique. À la COP26, c’est l’occasion de présenter ce que l’on fait à Montpellier, et c’est la nécessité d’être collectivement résolu pour mener une transition écologique et solidaire. Nous devons être à la hauteur de ce défi. Ça nous impose de changer, mais aussi de porter des solutions innovantes et volontaristes. On a, lors de cette COP, l’occasion de rencontrer de nombreux acteurs de la société civile, qui nous disent : « agissez ».
Aux côtés des maires du @c40cities à Glasgow. Oui, nos voix et nos actions locales sont essentielles pour aller plus loin et plus vite pour notre planète. C'est ce message que nous voulons porter auprès des États à la #COP26. pic.twitter.com/x70sIu8yWC
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) November 1, 2021
Montpellier, une métropole exemplaire ?
Etre invité à la COP26, c’est le signe que ce que nous faisons est inspirant pour d’autres. C’est un grand honneur pour Montpellier et c’est donc une obligation de continuer à agir. Ce matin, j’étais avec le maire de Londres, le maire de Los Angeles, la maire de Paris, de Barcelone. Nous échangions sur nos pratiques. S’il y a les traités internationaux, la mise en œuvre, elle se fait à l’échelle locale par nos choix, par la mobilisation de nos citoyens. Et donc, j’ai tenu à être présent, à Glasgow, pour cette COP26 parce que nous devons nous engager, être partie prenante. Nous ne pouvons pas juste commenter les catastrophes climatiques ou nous dire : « c’est grave ».
Comment va se dérouler votre intervention mercredi matin ?
Je l’ai faite devant le maire de Heidelberg (Allemagne), ville jumelée à Montpellier. A la fin de ma présentation, il a dit à son conseil municipal : « on y va, on lance la gratuité des transports ». Et donc là, je serai devant d’autres maires, devant des représentants de la société civile. J’espère convaincre. J’espère que ce que nous faisons à Montpellier sera inspirant. Et je constate que beaucoup de villes aujourd’hui viennent voir ce qu’il se fait à Montpellier.