Plus d'une centaine d'anciens passagers français du Costa Deliziosa, est attendue dans la soirée à Montpellier. Leur navire de croisière a accosté dans la nuit au port de Barcelone. Rapatriés par autocars, ils seront accueillis au Corum, avant de pouvoir rentrer chez eux.
Interdit d'arrêt à Marseille, le Costa Deliziosa a finalement fait escale dans le port de Barcelone ce lundi, avant de rallier celui de Gênes, en Italie, mardi soir ou mercredi matin.
Les 170 Espagnols ont pu quitter le bord et 110 des 423 Français ont débarqué également en Catalogne. Nos ressortissants rallieront Montpellier vers 22h où ils passeront la nuit.
Initialement, tous les Français et Monégasques, soit 430 personnes ainsi que 580 Allemands, Belges et Suisses devaient descendre à Barcelone et regagner la France par cars spéciaux. Mais finalement, ils débarqueront à Gênes dans moins de 48 heures.
Les passagers n'ont pas touché terre depuis le 17 mars, selon leurs témoignages, et tous sont confinés sur le paquebot.
Il n'y a aucun malade symptômatique d'après la compagnie Costa.
"Le bateau est arrivé" et quelque 170 "Espagnols ont débarqué et sont déjà en route pour rentrer chez eux", a annoncé un porte-parole de la compagnie Costa Cruceros.
Une halte et une nuit à Montpellier
110 Français doivent donc être rapatriés ce lundi soir en France par autocars, direction Montpellier. Ils seront accueillis au Corum par des équipes de la Croix rouge, des pompiers, de la préfecture de l'Hérault et de la ville. Après un repas, ils seront hébergés à l'hôtel.
Un bilan sanitaire sera vraisemblablement effectué avant qu'ils puissent regagner leur lieu de résidence par TGV à partir de mardi matin.
Là, ils seront checkés par groupe de cinq. On a préparé quelque chose à manger avant que les passagers ne rejoignent pour la nuit des hôtels réquisitionnés à Montpellier puis montent dans des trains mardi matin pour regagner leur domicile", souligne Philippe Saurel, le maire de Montpellier.
Des passagers au long cours en colère
"En colère" face au refus des autorités françaises de laisser le Costa Deliziosa accoster à Marseille, les passagers français à bord de ce bateau de croisière craignaient d'être débarqués en Italie, pays très touché par le Covid-19. Ils redoutaient d'y subir une quarantaine sanitaire.
"Les autorités françaises refusent le débarquement de plus de 400 Français à Marseille. C'est la raison de notre colère! Nous risquons d'être débarqués en Italie! Est-ce bien raisonnable?", a déclaré par écrit à l'AFP Michèle Contini, une retraitée française de 72 ans, jointe via l'application WhatsApp.
Partis en croisière de Venise le 5 janvier
Partis pour un tour du monde, Michèle et son mari Patrick, 70 ans, ont quitté Venise le 5 janvier, pour un retour dans la cité des Doges prévu ce 26 avril.
Tout se passait très bien jusqu'au 20 février, où on nous a annoncé un changement d'itinéraire. Annulation des escales prévues en Asie et route directe vers l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Puis l'océan Indien certes, mais seulement pour des escales techniques" explique la passagère.
"En fait, depuis le 17 mars (NDLR: début du confinement en France), personne n'est monté ni descendu du bateau, et si les mesures d'hygiène ont été renforcées, toutes les actitivités demeurent".
Pas de stop à Marseille, à cause de l'arrivée d'un autre navire
Alors que les autorités espagnoles ont autorisé une escale du navire à Barcelone, la préfecture des Bouches-du-Rhône a confirmé vendredi soir, l'interdiction faite au Costa Deliziosa d'accoster à Marseille, où il n'avait pas d'escale prévue.
Le croisiériste comptait y débarquer "423 passagers francais, 4 monégasques et 3 membres d'équipage français", ainsi que "580 personnes résidant en Allemagne, en Belgique et en Suisse".
Un autre navire, le Magnifica, de la compagnie MSC, dont la destination était en revanche Marseille, doit quant à lui débarquer plus de 1.700 personnes, dont 700 Français, à partir de lundi.