La France s'est qualifiée samedi en Nouvelle-Zélande en demi-finale du Mondial de rugby féminin en s'imposant largement contre l'Italie (39-3). Quinze joueuses du XV de France jouent pour le Montpellier RC, le Stade toulousain et le Blagnac Rugby Féminin.
Un quart de finale idéal pour les Bleues. La France, grâce à une deuxième période bien plus aboutie que la première, s'est qualifiée samedi 29 octobre à Whangarei (Nouvelle-Zélande) en demi-finale du Mondial de rugby féminin en s'imposant nettement contre l'Italie (39-3), face à qui la septiste Joanna Grisez, pour sa troisième sélection, a signé un triplé.
L'Occitanie était bien représentée lors de ce quart puisque sur les 23 joueuses appelées, pas moins de 15 sont issues du Montpellier RC, du Stade toulousain et de Blagnac Rugby Féminin.
A commencer par la capitaine Gaëlle Hermet, aux côtés de ses coéquipières de Toulouse Maëlle Filopon, Pauline Bourdon et Céline Ferer. Du côté de Montpellier, Romane Ménager, Safi N'Diaye, Émeline Gros et Laure Touyé étaient sur le terrain. Cette dernière, tout juste entrée en jeu, a marqué un superbe essai à la 65e minute. Enfin pour Blagnac, il s'agit d'Emilie Boulard, Gabrielle Vernier, Lina Queyroi, Marjorie Mayans, Charlotte Escudero, Clara Joyeux et Coco Lindelauf.
Pour les Bleues, l'objectif est de faire mieux que leur médaille de bronze obtenue lors du Mondial 2017. Les coéquipières de Gaëlle Hermet ont validé leur billet dans le dernier carré tout en prenant leur revanche sur les Italiennes, qui les avaient sérieusement refroidies en match de préparation à Biella début septembre (défaite 26-19).
Climat tendu
"On fait un match plutôt accompli : on gère très bien notre première mi-temps où on était contre le vent, on maintient et après, en deuxième mi-temps, on se dit qu'il faut lâcher les chevaux et c'est exactement ce qu'on fait", s'est réjoui la capitaine des Bleues après la rencontre.
Comme souvent entre ces deux formations, dont c'était la quatrième confrontation cette année, le match s'est déroulé dans un climat tendu, compte tenu de l'enjeu mais aussi de la parfaite connaissance que l'une a de l'autre.
Françaises comme Italiennes se sont engluées dans un faux rythme, lors d'une rencontre qui a mis du temps à passer d'un ton poussif et laborieux à celui plus enjoué et virevoltant que le public était en droit d'attendre d'un quart de finale dans ce Mondial.
Vitesse et précipitation
Il a fallu ainsi attendre presque l'heure de jeu pour que les Françaises se libèrent enfin, à la suite d'un essai de pénalité accordé par l'arbitre de la rencontre, l'Ecossaise Hollie Davidson. "C'est moi qui marque, mais là je pense surtout à tout ce qu'on a fait pour enfin réussir à se libérer derrière et ça fait du bien", a estimé Joanna Grisez, qui a parcouru la distance énorme de 162 mètres ballon en main.
Le premier essai du match est pourtant arrivé très rapidement, à la suite d'une magnifique relance d'Emilie Boulard, élue joueuse du match. Partie de ses 22 mètres pour se faufiler dans la défense italienne, elle n'a eu plus qu'à offrir l'essai à Joanna Grisez entre les poteaux (7-0, 3e).
Mais la suite de la première période n'a pas été du même niveau, les Françaises confondant souvent vitesse et précipitation. Trop souvent pénalisées et perdant trop de ballons, elles n'ont pas réussi à concrétiser leur domination territoriale (65%).
Trois essais refusés
L'Italie, ultra-motivée pour son tout premier quart de finale en Coupe du monde, garçons et filles confondus, a fait plus que résister, défendant avec acharnement (20 plaquages pour la seule Francesca Sgorbini), jusqu'à réussir à marquer ses trois premiers points - et les seuls (7-3, 39e) .
Au retour des vestiaires (10-3), les Françaises se sont vu refuser trois essais, jusqu'à ce que l'arbitre ne leur en accorde un de pénalité, à la suite d'un carton jaune sanctionnant Silvia Turani (20-3, 63e). Pour l'ouvreuse Caroline Drouin, cette situation compliquée à gérer aurait pu faire du mal aux Françaises mais "on n'a pas paniqué, je pense que c'est là aussi qu'on a grandi". Libérées et en supériorité numérique, les Bleues ont alors déroulé, enchaînant trois essais par la talonneuse Laure Touyé, tout juste entrée en jeu (65e), et par Grisez (68e, 70e), pour plier définitivement le match.
Pour la demi-finale, le XV de France devra redoubler d'effort. Samedi prochain à l'Eden Park d'Auckland, la France sera opposée à la Nouvelle-Zélande, championne du monde en titre, qui a largement dominé (55-3) le pays de Galles ce samedi.