Covid-19 : face aux besoins de lits et de personnels, le CHU de Montpellier contraint de déprogrammer des opérations

Passé depuis vendredi12 mars au niveau 3 d'alerte du Plan Blanc, face aux besoins humains et en lits plus importants pour absorber de nouveaux malades atteints par la Covid-19, le CHU de Montpellier "déprogrammer partiellement certaines interventions". Cela avait déjà été le cas en octobre.

Il y a le nombre de cas de réanimations en augmentation, avec même un rajeunissement chez les patients qui fait craindre le pire. Il y a aussi l'accueil forcé de patients venus d'autres régions pour "alléger" celles-ci de la pression sur leurs capacités hospitalières. Il y a aussi toutes les opérations repoussées et décalées depuis le printemps dernier, début du confinement et de la pandémie, qui s'accumulent et qu'il faut rattraper. Ou programmer à un moment ou un autre.

Nous avons ressenti en milieu de semaine dernière une augmentation du nombre de patients Covid. Et on nous a aussi demandé d'augmenter nos capacités compte tenue des possibles transferts de patients venant d'Ile-de-France ou de région PACA sur les 3 prochaines semaines.

François Bérard, directeur général adjoint CHU Montpellier

Au total, une vingtaine de patients devraient être pris en charge cette semaine dans différents établissements hospitaliers publics et privés en Occitanie, annonce dans un communiqué l'Agence Régionale de Santé.

Deux premiers patients ont été pris en charge en réanimation ce lundi par les équipes soignantes des Centres hospitaliers de Tarbes et de Cahors, avec l’appui des équipes du SAMU 31.

Mardi 16 mars, 6 autres patients sont annoncés en provenance de Provence-Alpes-Côte d’Azur :  3 patients pris en charge par le CHU Rangueil de Toulouse, le Centre hospitalier d’Auch et la Clinique de l’Union. Et 3 patients pris en charge par des cliniques de l’agglomération de Montpellier (Clinique du Millénaire, Clinique du Parc et Clinique St Jean).

Sans compter l'impact déjà des hospitalisations de patients d'Occitanie :

Renfort de personnel et déprogrammations

Comme en octobre dernier, qui avait été un pic, c'est plus d'une soixantaine de patients qui sont ainsi actuellement hospitalisés en soin critique et de réanimation au CHU de Montpellier. Une dizaine de lits supplémentaires est ainsi aménagée, et le personnel pour s'en occuper (et s'occuper des patients potentiels) pris donc sur d'autres services "allégés".

Il s'agit donc pour le CHU de rapatrier du personnel sur ces secteurs de soin pour situations critiques. En déprogrammant d'abord des opérations considérées comme non urgentes : "les programmes des trois prochaines semaines doivent être réduits afin de permettre le redéploiement de ces professionnels de santé depuis les secteurs opératoires et interventionnels vers les secteurs de soins critiques", explique un communiqué interne du CHU.

Mais des déprogrammations "réfléchies et mesurées" :

...sans qu'il y ait de perte de chances majeures pour les patients ! Toutes les interventions urgentes qui justifient une prise en charge immédiate, que ce soit en cancérologie, pour des greffes...sont maintenues.

François Bérard, directeur général adjoint du CHU de Montpellier

Des renforts sont aussi prévus : 24 infirmiers, 12 aide-soignants et des anesthésistes réanimateurs.

 

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