L'établissement adapte son fonctionnement pour mieux résister à la cinquième vague. Au 7 décembre 2021, 63 patients atteints de Covid-19 sont hospitalisés au CHU de Montpellier, dont 23 dans des services de soins critiques.
La situation sanitaire se dégrade en Occitanie et dans l'Hérault. Entre la cinquième vague du Covid-19 et les autres pathologies hivernales, les hôpitaux de Montpellier sont sous tension.
Premières déprogrammations
Pour soulager un peu la pression, le CHU de Montpellier vient d'activer le niveau 2 de son Plan Blanc. Il permet notamment de déprogrammer des activités et interventions non urgentes. Les patients concernés par ces modifications seront directement contactés par le personnel médical. Ces déprogrammations poursuivent un double but : libérer du personnel soignant, afin de le mobiliser notamment dans les unités de soins critiques, mais aussi libérer des places dans ces mêmes services afin d'accueillir les patients qui arrivent via le service des urgences.
Plan spécifique d'urgence sanitaire
Le plan blanc est un plan spécifique d'urgence sanitaire, inscrit dans la loi depuis 2004. Il permet une réponse graduée en cas de crise, et notamment, le rappel gradué de personnel volontaires, en congés ou des retraités par exemple. Une mesure qui n'est pas prévue à ce stade dans les établissements de Montpellier.
Pour Thomas Le Ludec, le directeur général du CHU de Montpellier, les établissements sont confrontés " à cinq vagues dans cette cinquième vague." Il détaille : "La première, c'est le Covid-19 qui monte rapidement dans les admissions, surtout en médecine. La deuxième, ce sont tous les virus hivernaux, présents notamment chez l'enfant. On a une augmentation de 100% des passages aux urgences pédiatriques." Et la situation est identique du côté des adultes : depuis 4 à 5 mois, les admissions sont en croissance continue aux urgences. Pour le directeur général de l'hôpital, c'est la troisième vague.
On a une augmentation de 100% des passages aux urgences pédiatriques.
Thomas Le Ludec, directeur général du CHU de Montpellier
La quatrième vague concerne plus particulièrement la réanimation : "Les réanimations sont extrêmement sollicitées et donc ça c'est aussi un motif de difficulté." La cinquième vague, à entendre Thomas Le Ludec, touche de plein fouet le personnel soignant : "Les contaminations sont plus importantes maintenant que pendant la quatrième vague. Ca s'explique parce que c'est l'automne et bientôt l'hiver."
Préserver les urgences
Les hôpitaux de Montpellier rappellent aussi dans leur communiqué les bons réflexes à adopter pour éviter la saturation des services d'urgences : privilégier la consultation de son médecin traitant, n'appeler le SAMU qu'en cas de nécessité, et ne se présenter aux urgences qu'en cas de nécessité avérée.
Les accès au CHU sont aussi limités : seuls les patients sont admis. Les accompagnants sont interdits dans les secteurs de consultation, sauf pour les mineurs et les personnes dépendantes. Les visites aux personnes hospitalisées aussi sont interdites, sauf autorisation exceptionnelle de l'équipe médicale.