Tous les indicateurs épidémiques Covid dans la région Occitanie sont au rouge et se dégradent. Une situation qui touche particulièrement les hôpitaux. A Toulouse, le nombre d'hospitalisations vient d'atteindre le plus haut niveau de l'été dernier. La plupart des malades sont des personnes non vaccinées et plutôt jeunes.
Le variant Omicron est toujours sous la haute surveillance des équipes du Pr Izopet mais il n'a pas encore été identifié en Occitanie. C'est toujours le variant Delta qui prédomine et touche de plus en plus de personnes.
Le virus circule de plus en plus
Pour les 13 départements d'Occitanie, le taux d'incidence est largement supérieur à 100 cas pour 100 000 habitants. C'est en Lozère qu'il est le plus faible (169,1) et dans les Hautes-Pyrénées où il est le plus présent (664,8). Les Pyrénées-Orientales sont également très impactées, le variant Omicron a d'ailleurs été identifié de l'autre côté des Pyrénées en Catalogne. La moyenne du taux d'incidence pour l'Occitanie est supérieure à la moyenne nationale (488 en Occitanie contre 444 pour la France).
En moyenne, 4127 cas positifs sont détectés tous les jours, soit pas loin de 30 000 cas sur la semaine du 30/11 au 6/12. 7% des personnes testées ont été positives.
Hospitalisations en hausse
Cette situation impacte fortement les CHU qui doivent faire face aussi aux pathologies classiques de l'hiver. Plus de 1000 personnes (1129) sont hospitalisées en Occitanie soit 189 de plus que la semaine dernière. "On a vu le nombre de patients augmenter, confie Muriel Alvarez, infectiologue au CHU de Toulouse en charge de la cellule Covid. Actuellement 80 patients sont hospitalisés dont 16 en réanimation. A titre de comparaison, nous avions entre 30 et 40 patients hospitalisés il y a encore 15 jours."
C'est en Haute Garonne (259), dans l'Hérault (192) et dans le Gard (146) que l'on en trouve le plus.
Plus de 80% sont des personnes non-vaccinées
Sans surprise, les malades du Covid sont essentiellement non-vaccinés, ce que confirme Muriel Alvarez. "Sur les 16 cas que nous avons en réanimation, ils sont tous non-vaccinés sauf 1 mais cette personne avait une maladie particulière. Plus de 80 % des patients en réanimation sont jeunes et non-vaccinés."
L'infectiologue rappelle que les gestes barrières sont plus que jamais nécessaires pour éviter une tension hospitalière.
Les capacités de vaccination continuent de se renforcer sur le territoire. Plus de 130 centres de vaccination sont opérationnels (contre 94 fin novembre). Sans oublier les professionnels de santé (généralistes, kinés, pharmaciens...) qui peuvent aussi vacciner.