Covid et confinement : flou autour de l'ouverture des auto-écoles, à Montpellier les cours de conduite continuent

Contrairement au premier confinement, les candidats au permis de conduire pourront bien passer leur examen dans les semaines à venir. Mais qu'en est-il des cours de conduite ? Alors que la consigne reste floue, des auto-écoles ont décidé de s'engouffrer dans la brèche, comme à Montpellier.

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Doivent-ils mettre un coup de frein à leur activité ?  Ces derniers jours, les annonces du gouvernement ont laissé les auto-écoles dans le flou.

Dans sa conférence de presse jeudi, le Premier ministre Jean Castex a confirmé qu'il était autorisé de passer le permis de conduire pendant la période du confinement. Il n'a toutefois pas précisé si les auto-écoles pouvaient rester ouvertes.

Dans un décret publié le 29 octobre au Journal Officiel, il est indiqué que les établissements peuvent "accueillir des candidats pour les besoins des épreuves du permis de conduire" (article 35). En revanche, cette consigne ne détermine pas si les cours de conduite peuvent se poursuivre.

Sur ce point, le ministère de l'Intérieur a répondu à CheckNews : "Les auto-écoles ne peuvent pas donner des cours de conduite mais peuvent continuer à fonctionner (comme les restaurants qui font de la vente à emporter, les cours en ligne peuvent être assurés pour le code par exemple)." Problème : ce n'est officiellement mentionné nulle part.

"Les permis ne peuvent pas continuer si on ne peut pas assurer la formation"

A Montpellier, comme ailleurs en France, les gérants d'auto-école et les syndicats ont décidé de s'engouffrer dans cette brèche et de poursuivre l'activité.

Le permis de conduire, c'est un passeport d'insertion sociale et professionnelle, et les jeunes en ont besoin. Mais les permis ne peuvent pas continuer si on ne peut pas assurer la formation.

Jean-Louis Bouscaren, gérant d'auto-école et président de l'Alliance des professionnels de l'automobile et de la mobilité (APAM)

Les professionnels ont toutefois adressé un courrier au gouvernement pour demander des éclaircissements officiels sur les textes en vigueur.

De son côté, la jeune Selena Cante se dit rassurée. Ce samedi, sa 17ème heure de conduite a pu être maintenue comme prévu. "Je suis quelqu'un de nature assez anxieuse donc j'ai besoin de pratiquer assez régulièrement. Si j'avais été arrêtée pendant un mois, j'aurais eu peur de perdre tout ce que j'ai fait jusqu'ici."

Des propos approuvés par son moniteur Alain Garnet.

Si un élève interrompt sa formation en plein milieu, c'est un peu comme s'il avait fait un pas en avant pour en faire deux en arrière.

Le professionnel ajoute que les gestes barrières et les consignes sanitaires sont rigoureusement respectés dans les véhicules.

Quid de la conduite accompagnée ?

Interrogation également sur la poursuite de la conduite accompagnée. Au printemps, elle n'était pas autorisée.

En attendant d'avoir plus d'informations à ce sujet, une maman assure qu''elle laissera conduire son fils lors des déplacements essentiels. "Aller déposer les courses chez la grand-mère, c'est une façon de le faire conduire un peu. Il n'y a pas beaucoup de kilomètres, mais c'est toujours ça."
 
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