Si vous allez travailler à vélo, chaque matin, dans la métropole de Montpellier, c'est sans doute pour vous une galère. Car les pistes cyclables protégées ne sont pas nombreuses. Et cela freine le développement de ce mode de transport vert, pourtant bon pour la planète et pour les embouteillages.
Alexis est lycéen, il est en terminale à Montpellier. Chaque jour, après les cours, il prend le train puis enfourche son vélo pour rentrer chez lui.
Il traverse tant bien que mal Baillargues au milieu des voitures avant de trouver un semblant de piste cyclable. Puis il passe sur un pont flambant neuf qui ne dispose d'aucun espace pour les piétons ni pour les cyclistes... tout comme un rond-point tout neuf... une aberration.
Un trajet d'à peine 20 minutes jusqu'à son domicile, qui pourrait être une bonne respiration après une journée de travail mais qu'il redoute.
Une piste cyclable protégée lui changerait bien la vie. Mais ici comme ailleurs, les usagers de la route à vélo ne sont pas une priorité.
A Montpellier, il y a entre 170 et 180 kilomètres de pistes cyclables. De son côté, le département de l'Hérault a la charge de 122 kilomètres de pistes cyclables.
Depuis plusieurs années, il semble que le vélo loisir soit préféré aux déplacements utiles et que la concertation entre les différents décideurs ne soit pas très efficace.
Les usagers et associations de 2 roues réclament une meilleure écoute des politiques et plus d'investissement dans la sécurité.
Désormais, les pistes cyclables et les voies vertes sont de la compétence de la métropole de Montpellier et du Conseil départemental de l'Hérault. Exit les communes qui en avaient la charge.
Eric Melin est le Monsieur vélo du département de l'Hérault. Et si on l'écoute, ces cas de figure, comme le pont et le rond point neufs qui ne sont pas aménagés pour les vélos, ne devraient plus exister...
Le département de l'Hérault dispose d'un budget de 3 millions d'euros par an pour les voies vertes.
Quand on sait qu'un kilomètre de piste cyclable coûte entre 150.000 et 200.000 euros, sans compter les ouvrages d'art, pas de quoi faire des folies.
Pourtant des solutions existent comme l'aménagement d'ancienne voie ferrée. En attendant, ils sont nombreux à renoncer à aller travailler à vélo.
Si vous allez travailler à vélo, chaque matin, dans la métropole de Montpellier, c'est sans doute pour vous une galère. Car les pistes cyclables protégées ne sont pas nombreuses. Et cela freine le développement de ce mode de transport vert, pourtant bon pour la planète et pour les embouteillages.
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