C'est la polémique politique du moment, la fin du droit du sol envisagée à Mayotte. Une initiative que certains voudraient généraliser à l'ensemble du territoire français. Pour en débattre, Robert Ménard, maire DVD de Béziers et Patrick Vignal député Renaissance de l'Hérault sont les invités de Dimanche en politique.
Le projet du gouvernement français de supprimer le droit du sol à Mayotte, département français d'Outre-mer, pour endiguer l'immigration illégale en majorité en provenance de l'archipel voisin des Comores, fait polémique. Et surtout, il nécessite une révision de la Constitution.
Le président du Conseil Constitutionnel, Laurent Fabius, a estimé mercredi que la suppression du droit de sol à Mayotte posait la question "de l'indivisibilité de la République" mais a rappelé que le Conseil n'examinait pas les révisions de la Constitution.
Sur ce thème hautement délicat, les partis politiques sont partagés. Il y a les pour, les contre et ceux qui demandent un référendum sur la question.
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Robert Ménard : "j'applaudis des deux mains"
C'est une mesure de bon sens pour le maire DVD de Béziers. "80% à 90% des mères qui accouchent au centre hospitalier de Mayotte, à Mamoudzou, dans un département français, sont des Comoriennes, des étrangères. Aucun pays ne peut tolérer cela. Les Mahorais eux-mêmes trouvent cela anormal".
Il y a deux ans, avant que Darmanin fasse cette proposition, des politiques du groupe Renaissance auraient condamné cette mesure comme étant une mesure d'extrême droite. Aujourd'hui, vous découvrez que c'est une mesure de bons sens.
Robert Ménard, maire DVD de Béziers.
Et d'ajouter, "Monsieur Darmanin a eu raison de prendre acte, de se violenter d'une certaine façon et d'aller au-delà de ce qu'il devait penser. Darmanin a changé. Quand il change comme cela, Bravo ! Il a raison".
Patrick Vignal : "nous ne sommes pas d'extrême droite, nous sommes simplement lucides"
"En 2012, il y avait 200.000 habitants à Mayotte, aujourd'hui il y en a 310.000. Avec 50% d'étrangers, comment faites-vous pour faire de l'éducation, de la solidarité, de la sécurité, quand vous ne savez même pas qui vous avez sur votre territoire... Il y a 40% de bidonville à Mayotte".
Le député de la 9e circonscription de l'Hérault est d'accord avec le projet de Gérald Darmanin pour une exception pour Mayotte. En revanche, il est contre sa généralisation au plan national.
On n'a pas trouvé l'antidote à Marine Le Pen. C'est notre faute car on n'a pas fait le job. Il faut répondre aux problèmes des Mahorais sans arrière-pensée politique. En revanche, je ne voterai pas une loi identique s'appliquant à toute la France car on ne sait pas qui peut arriver au pouvoir à l'avenir.
Patrick Vignal, député Renaissance de l'Hérault.
Dimanche en politique, c'est ce dimanche 18 février à 11h10, sur France 3 Occitanie Montpellier, et en replay sur notre site Internet.