Depuis samedi, les roubines de Lattes sont devenues un cimetière à ciel ouvert de poissons. La sécheresse serait à l'origine de cette incroyable mortalité des poissons.
Promeneurs et pêcheurs se retrouvent étonnés, voire confus, depuis ce week-end. Des centaines de poissons morts, de différentes espèces, remontent à la surface des roubines (NDLR : petits canaux servant l'écoulement de l'eau ou à l'irrigation) depuis samedi, au niveau du sentier des platanes.
Une véritable hécatombe qui inquiète certains riverains.
Phénomène lié à la sécheresse
Selon le maire de Lattes, Cyril Meunier, et la maison de la Nature de la commune, cette mortalité anormalement haute n'est pas liée à un problème de pollution, mais bien à un phénomène climatique.
"Nous avons fermé les roubines début octobre car il n'a pas plu de l'été, et elles étaient très vulnérables aux inondations si le Lez venait à déborder", explique le maire de la commune.
La véritable source du problème vient de la mer. "Son niveau a monté, de l'eau salée s'est alors infiltrée dans les roubines situées entre le Lez et Saint-Sauveur qui étaient donc très peu pourvues en eau depuis l'été", ajoute la Maison de la nature.
Taux de sel dans l'eau multiplié par... 54
Résultat, l'eau salée venue de la mer a fait passer le seuil de 0,5 à 27 grammes de sel par litre d'eau dans les roubines. "Les poissons d'eaux douces n'ont pas supporté un tel taux de sel", conclut le maire.
Si le phénomène s'est déjà produit par le passé, c'est la première fois que Lattes le connaît dans de telles proportions.
Une partie des poissons sauvée
Mardi 24 octobre, la maire a été sommée par la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) de sortir les poissons morts des roubines pour éviter une pollution liée aux cadavres en décomposition.
Le maire a annoncé que le faible nombre de poissons ayant survécu a été déplacé en eaux propices aux alentours.