Six œuvres de Germaine Richier, sculptrice héraultaise, vont voyager de Montpellier à Paris. Une rétrospective est dédiée à cette artiste au Centre Pompidou de mars à juin. Reportage dans les coulisses d'une exposition d'envergure qui se prépare.
Du musée Fabre au Centre Pompidou de Paris, un voyage se prépare pour les sculptures de Germaine Richier. Les œuvres de l'artiste héraultaise (1902-1959) s'exportent pour une rétrospective en son nom.
Rodin, César et Richier
Richier, un nom qu'elle s'est forgée aux Beaux-Arts de Montpellier et qui compte parmi les grands. Entre Rodin et le premier César, Germaine Richier occupe une place centrale de la sculpture moderne. A 25 ans déjà, la jeune artiste affirme sa radicalité et imagine des nouveaux visages aux hommes et femmes d'après-guerre.
Elle va renouveler l'art de la sculpture en réalisant dès le milieu des années 40, des êtres hybrides, qui ont des aspects féminins et masculins, des aspects humains et d'autres beaucoup plus liés au monde animal ou végétal.
Maude Marron-Wojiewodzki, conservatrice au Musée Fabre
Castelnau-le-Lez, Paris, New York...
Si Germaine Richier a fait ses premières esquisses chez elle, à Castelnau-le-Lez, ses travaux ont rapidement été exposés à l'international. Paris, Londres, New York... Germaine Richier a aussi été la première femme à être exposée de son vivant au Musée national d'art moderne à Paris en 1956.
Alors pour rendre hommage à cette belle carrière, 200 œuvres seront installées au centre Pompidou de Paris pour cette rétrospective.
Les sculptures viennent de différents musées, de France et d'ailleurs. Celles du musée Fabre sont particulièrement choyées.
Je monte à bord du camion, j'accompagne les œuvres pour être sûre qu'il ne leur arrive rien sur la route ! On arrive jeudi soir à Paris et elles seront installées vendredi matin.
Pauline Marlaud, régisseuse des œuvres du musée Fabre
Après trois mois d'exposition au Centre Pompidou de Paris, une rétrospective mettra la sculptrice à l'honneur au musée Fabre de Montpellier cet été.