Des stations vides, des vélos indécrochables, un service clients à la peine… Le démarrage de Smovengo, entreprise héraultaise, a été difficile sur le marché du vélib parisien. Elle doit aujourd’hui payer une pénalité de deux millions d’euros.
Le retard de déploiement du nouveau Vélib' à Paris coûtera, pour janvier et février, deux millions d'euros à son opérateur Smovengo alors que le dispositif de vélo en libre-partage ne compte que 200 stations opérationnelles au 31 janvier, ont indiqué jeudi le consortium et le syndicat gestionnaire.
Deux millions d’euros pour financer des mesures en faveur des usagers
"Les élus du syndicat Autolib' Vélib' Métropole ont "décidé d'appliquer 1 million d'euros de pénalités à Smovengo pour le mois de janvier", a indiqué le syndicat, soit "le montant maximum" figurant dans le marché.
"Après validation juridique, cette même pénalité devrait être adressée à Smovengo pour février", a ajouté un communiqué de presse, indiquant que "les élus tiennent fermement à faire appliquer les clauses du contrat".
Ces pénalités financeront les mesures en faveur des abonnés, dont la gratuité en janvier. De plus, pour compenser les bugs divers (vélos mal raccrochés, etc), "les trajets au-delà de 30 minutes ne seront pas décomptés des bonus temps et ne seront pas facturés au-dessus de 1 euro", selon le syndicat.
Démarrage difficile
Le Vélib' du consortium Smovengo qui prend la suite du groupe JCDecaux, connaît un démarrage difficile, avec un nombre de stations opérationnelles très éloigné de l'objectif initial de 600 stations au 1er janvier et de 1.400 fin mars, soit 20.000 Velib' dont 30% électriques.
Jeudi, son directeur général Jorge Azevedo a indiqué devant la presse que l'objectif, revu à la baisse à la mi-janvier "de 200 stations opérationnelles fin janvier a été tenu, avec un peu plus de 200 stations" au 31 janvier.
"On continue d'accélérer la cadence de déploiement", a-t-il ajouté, "on suit notre planning avec l'objectif d'atteindre les 80 stations par semaine et le déploiement du réseau au printemps". Avec au départ "4.000 ou 5.000 trajets par jour, nous en sommes aujourd'hui à 10.000", a précisé M. Azevedo.
L’aide aux usagers amplifiée
Par ailleurs, l'aide aux usagers a été amplifiée.
- 100 personnes au centre d'appel contre 20 ou 30 habituellement, et 14 équipes vont dans les stations répondre aux questions.
- Le syndicat Velib' a précisé que les demandes de remboursement pour janvier et "le cas échéant" février, pourraient se faire courant mars, après un vote des élus de la métropole.
- Mise en place d’un comité d’usagers un comité pour "faire remonter leurs attentes et améliorer le service". Une trentaine de personnes seront tirées au sort en février et un premier comité installé en mars.