Mis en examen pour "non-assistance à personne en danger", les deux compagnons de randonnée du gendarme disparu depuis 2017 pourraient être mis hors de cause. Le parquet général de Saint-Denis à la Réunion, a demandé l'arrêt des poursuites.
Le procès des deux suspects dans l’affaire de la disparition de Mathieu Caizergues n'aura peut-être jamais lieu.
Le parquet général de Saint-Denis à la Réunion a requis l'abandon des poursuites pour les deux randonneurs mis en examen pour " non-assistance à personne en danger ".
Les deux compagnons de randonnée du gendarme disparu depuis 2017 verraient ainsi levées les charges qui pèsent contre eux.
Pas de refus d'assistance
Pour le parquet général, les deux randonneurs n'ont pas refusé de porter assistance à Mathieu Caizergues le 23 juin 2017 dans le sentier de La Brèche entre Mafate et Maïdo à la Réunion.Tous deux n’auraient pas eu conscience de l’existence d’un péril grave : les appels échangés durant la remontée ne laissent à aucun moment penser qu’un accident ait pu se produire.
Secours déclenchés
Pourtant Mathieu Caizergues n’arrivera jamais à bon port. Dès lors, les deux compagnons de marche ont-ils trop tardé à donner l’alerte ? Là encore, le parquet général ne remet pas en cause leur bonne foi et considère que malgré les délais, les deux hommes ont bien déclenché les secours.D’ailleurs s’ils ont abandonné le gendarme, seul, sans voiture, ce serait justement pour recharger leurs téléphones et donner l’alerte.
La balle dans le camp de la chambre de l'instruction
C'est désormais à la chambre de l’instruction de la cour d'appel de Saint-Denis de se prononcer.Si elle suit les réquisitions du parquet général déclarant la nullité des mises en examen des deux randonneurs, ceux-ci ne seront pas jugés.