Ce samedi 22 avril 2023, on se la joue en musique. Et vintage ! Le "disquaire day", journée internationale, met en avant les magasins de disques indépendants. A Montpellier, on en dénombre huit, et malgré la crise, ils s'en sortent plutôt bien et ce, grâce au vinyle.
Ici, on voit la vie en rond... depuis 27 ans. Au Comptoir du disque, disquaire historique du centre-ville de Montpellier, l'objet pour lequel les clients se bousculent, c'est le vinyle !
"On manipule un disque, on le met sur la platine, c'est un régal ! Ca tourne, ça fait un super son, quand c'est pas rayé...", plaisante un connaisseur.
La clientèle, elle aussi, s'est refait une nouvelle jeunesse pour scratcher la platine.
Une clientèle dépoussiérée
En déambulant dans les rayonnages, on trouve des quinquas en quête de raretés. Des rockeurs du passé à la recherche du son de leur éternelle jeunesse... ou leurs enfants.
On a pas mal de gamins de 14, 15 ans qui commencent à se mettre au vinyle. Ils viennent avec leurs parents qui s'y remettent aussi ! Ces jeunes n'ont pas connu le disque, ils passent directement du mp4 au vinyle.
Nicolas Véron, gérant du Comptoir du disque (Montpellier)
De plus en plus, la platine indépendante séduit aussi une clientèle jeune et féminine. Cette Montpelliéraine confirme : "Au début, on allait dans de grandes enseignes et les disquaires c'est vraiment pas mal, on peut se faire conseiller et trouver plein plein de choses !"
De nouveaux labels explorés
Rémy Graboul, lui est un petit nouveau dans la famille du vinyle. Le disquaire s'est installé à Montpellier il y a un an. Il fait un autre pari : miser sur les disques neufs d'artistes récents. Sa signature ? Une sélection de petits labels qu'on peut trouver seulement chez un disquaire indépendant.
Il y a souvent la comparaison avec le libraire. Nous, sur les disques, on écrit des étiquettes, on partage nos coups de cœur, on prend le temps de faire écouter. C'est vraiment ça rentrer chez un disquaire : parler, écouter, poser des questions.
Rémy Graboul, gérant de Ground Zéro (Montpellier)
Le disque vinyle est donc largement responsable du succès des disquaires, même si récemment, le prix de l'objet a eu tendance à augmenter. Aujourd'hui, un album neuf coute entre 20 et 35 euros.
Malgré une petite flambée des prix, le disque vintage a toujours la côte. Et elle ne cesse de grimper. En 2021, 5,2 millions de vinyles ont été vendus en France contre 1,8 million en 2016.
Ecrit avec Jean-Michel Escaffre.