Après l’attentat à Paris qui a coûté la vie jeudi soir à un policier sur les Champs-Élysées, sécuriser les 67 000 bureaux de vote sera un vrai défi pour les forces de l’ordre. 50 000 policiers et gendarmes vont être mobilisés. Les policiers municipaux seront de la partie à Montpellier.
Après l’attentat sur les Champs-Élysées, qui a coûté la vie jeudi soir à un policier, le premier tour de l’élection présidentielle organisé dimanche apparaît plus que jamais comme un défi sécuritaire pour les forces de l’ordre.
A Montpellier, une nouvelle réunion a eu lieu en mairie avec les forces de l'ordre, vendredi. La municipalité va mobiliser ses troupes mais elle compte surtout sur les forces de l'ordre nationales et les militaires pour que le vote se déroule dans la plus grande sérénité possible.
« Rien ne doit entraver ce moment démocratique fondamental pour notre pays », a déclaré le Premier ministre Bernard Cazeneuve vendredi matin à la sortie du Conseil de défense qui s'est réuni autour de François Hollande, à l’Elysée.
50 000 policiers et gendarmes et 7 000 militaires de l’opération Sentinelle
Même si, comme le rappelait le ministre de l’Intérieur Matthias Fekl, « aucune force de sécurité armée ne peut apparaître dans et à proximité immédiate des bureaux de vote. C’est la règle démocratique », plus de 50 000 policiers et gendarmes, appuyés par 7 000 militaires de l’opération Sentinelle, seront mobilisés pour assurer la sécurité de l’élection présidentielle dans les 67 000 lieux de vote.
Début avril, Matthias Fekl avait déjà insisté auprès des préfets pour que chaque président de bureau de vote dispose d’un numéro d’appel direct aux forces de sécurité et demandé qu'elles se tiennent prêtes à intervenir, notamment en zone rurale où les points de vote sont éloignés les uns des autres.
Mais comme il y aura plus de bureaux de vote que de policiers et gendarmes et militaires mobilisés selon Céline Berthon, secrétaire générale du syndicat des commissaires de la police nationale, « la journée de dimanche constitue une journée de tous les dangers », les bureaux de vote étant « des cibles extrêmement symboliques ».
Pause politique
La campagne officielle s'est achevée vendredi à minuit, les médias n'ont plus le droit de publier ou de diffuser sondages ni déclarations des candidats jusqu'à dimanche 20H00.Le vote a commencé outre-mer
Le vote pour le premier tour de l'élection présidentielle a débuté samedi outre-mer, avec Saint-Pierre et Miquelon qui a donné le coup d'envoi du scrutin à 12H00 (08H00 locales) avant la Guyane puis les Antilles.Si le scrutin ne se déroule que dimanche en France métropolitaine, il a lieu dès samedi dans une moitié des territoires ultramarins (Saint-Pierre et Miquelon, Guyane, Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélémy, Saint-Martin et la Polynésie française) ainsi que pour les Français habitant le continent américain.
Fuseau horaire oblige, ce sont traditionnellement les quelque 5.000 inscrits de Saint-Pierre et Miquelon, la petite collectivité française de l'Atlantique nord, voisine du Canada, qui ouvrent le bal.
En raison des différents décalages horaires, la Guyane commencera, elle, à voter à 13H00 (heure de Paris), les Antilles à 14H00 et la Polynésie à 20H00.
Les opérations de vote démarreront à 22H00 (heure de Paris) à Wallis-et-Futuna et à 23H00 en Nouvelle-Calédoniemais il sera déjà dimanche dans ces territoires-là.
La France métropolitaine attendra dimanche 08H00 pour voter (ils auront jusqu'à 19H00 ou, dans les grandes villes, 20H00).
Les habitants de La Réunion pourront le faire dès 06H00 (heure de Paris), ceux de Mayotte à 07H00.