Le président Emmanuel Macron a annoncé dimanche son objectif de développer un transport ferroviaire du quotidien de type RER dans dix métropoles françaises afin de favoriser la transition écologique, reprenant des projets existants mais sans chiffrer les investissements nécessaires. La ville de Montpellier est candidate pour développer un RER.
Et si le RER n'était plus réservé qu'à Paris ? C'est l'idée d'Emmanuel Macron. Il l'a annoncée hier dans une vidéo postée sur la plateforme Youtube.
"Pour tenir notre ambition écologique, je veux qu'on se dote d'une grande ambition nationale: dans dix grandes agglomérations, dans dix métropoles françaises, de développer un réseau de RER, un réseau de trains urbains", a expliqué le ^résident de la République.
Le Réseau Express Régional (RER) est le réseau dense de trains régionaux circulant en Ile-de-France à une cadence élevée. Il s'est régulièrement étendu depuis les années 1960. Pour l'Elysée, "il s'agit de mettre un coup d'accélérateur et de prioriser dans 10 villes", augurant d'un "gros travail de planification".
L'objectif et de désengorger les villes "où il y a des thromboses", "trop de circulation" et "où les déplacements sont compliqués".
Et Montpellier ?
Les métropoles concernées seraient a priori les plus grandes d'entre elles : Lyon, Marseille, Strasbourg, Nantes, Lille, Toulouse… Et Montpellier ?
Le maire Mickaël Delafosse a immédiatement réagi sur les réseaux sociaux, portant la capitale languedocienne comme candidate à cet ambitieux projet.
"La métropole de Montpellier engagée à hauteur de 1 milliard d’euros d’investissements pour offrir des mobilités écologiques est prête à travailler avec l’Etat pour se doter, avec ambition d’ici à 10 ans, d’un réseau performant à l’échelle de l’aire urbaine, avec procédures accélérées", écrit l'élu.
"J'espère qu'il ne s'agit pas que d'une annonce "
De son côté, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie a évoqué la question sur France Info.
"L'appel des présidents de région à un 'New Deal' ferroviaire a été entendu", déclare Carole Delga pour qui le développement d'un réseau de RER métropolitains est "une nécessité pour développer les transports collectifs dans les villes et leurs grandes périphéries, gage de résorption des embouteillages et d’action contre le réchauffement climatique".
Mais elle attend des actes concrets. "Je souhaite que soient rapidement réunis les acteurs de ces projets – Etat, Régions, Métropoles et SNCF – afin que soient précisés le niveau d’engagement financier de chacun et le calendrier de déploiement", poursuit-elle. "J’espère qu’il ne s’agit pas que d’une annonce et qu’elle se transformera rapidement en actes concrets".
4e ville la plus embouteillée
Montpellier pourrait donc être concernée par ce projet, car elle est la septième plus grande ville de France, ainsi que la quatrième ville la plus embouteillée de l'hexagone selon une étude du site TomTom, réalisée sur les 22 jours ouvrés de septembre 2022.
Et la réponse pourrait venir vite.
"Le conseil d’orientation des infrastructures de transports travaille en ce moment à identifier les projets qui pourront être lancés en premier. Il devrait rendre ses conclusions d’ici un mois", précise ce dimanche l'Elysée.
Ecrit avec l'AFP