Montpellier 4e ville de France pour les bouchons et l'allongement des temps de trajet aux heures de pointe

Il suffit de faire un trajet en voiture autour de 9h ou de 18h à Montpellier pour se rendre compte qu'il y a des embouteillages. A ces horaires de pointe, le temps de trajet est en moyenne allongé de 69%, selon une étude du site TomTom, réalisée sur les 22 jours ouvrés de septembre 2022. Toulouse est 9e avec +65%.

"Qu'est ce que l'on perd comme temps dans les bouchons !", voici une réflexion que se font beaucoup d'automobilistes derrière leur volant, dans leur voiture à l'arrêt.

C'est justement ce que chiffre et démontre, une étude réalisée le mois dernier, dans 25 grandes villes de France. Elle s'est attachée au trajet domicile/travail.

Le taux de congestion explose

TomTom a calculé le taux de congestion des villes, en comparant les temps de trajet aux heures de pointe et en période fluide.

La palme d'or revient à Marseille, avec 83% de durée de trajet en plus. Puis viennent Rennes +72%, Bordeaux +70% et Montpellier, Nice et Toulon, +69%. Toulouse est 9e avec +65% par rapport aux conditions normales de trafic.

Pour réaliser un trajet aller/retour d'un total d'une heure, 22 jours ouvrés par mois, il faut compter 40h15 à Marseille, 37h50 à Rennes, 37h24 à Bordeaux et 37h10 à Montpellier. Seulement 36h18 à Toulouse. Encore mieux, 30h34 à Tours.

Dont beaucoup de temps, dans les bouchons, à l'arrêt... 18h15 à Marseille, record de France. 15h10 à Montpellier et 14h18 à Toulouse.

Pour connaître l'état du trafic routier en temps réel à Montpellier.

Toujours moins de bouchons ?

Dans la grande majorité des villes, ce temps passé à patienter dans les embouteillages s'est réduit en un an... Entre septembre 2021 et septembre 2022, moins 2h15 à Rennes, moins 1h35 à Bordeaux, moins 19 minutes à Montpellier et un temps identique à Toulouse.

2 villes accusent une évolution importante des temps de trajet, Marseille et surtout Nice.

Si l'on interroge les automobilistes, notamment à Montpellier, ce n'est pas le sentiment qu'ils ont.

ZFE, nouveau plan de circulation, bruit, trafic, pollution... les riverains en colère

Les riverains des grands boulevards sont souvent excédés par le nouveau plan de circulation. Pour certains depuis un an, c'est même devenu invivable, France bleu Hérault a recueilli leurs témoignages.

Le collectif des Riverains des quatre boulevards, Berthelot, Rabelais, d'Orient et Vieussens, derrière la gare Saint-Roch, explique que les riverains sont les victimes collatérales du nouvel aménagement de la circulation dans le quartier Cité Mion-Saint-Martin. D'autant plus depuis la fin du trafic de transit sur l'avenue Albert Dubout, le 22 août 2022, puisque voitures, camions et motos sont désormais obligés d'y passer.

"Je peux vous dire qu'à 4h35 tous les matins, on a un camion qui passe. On a le bruit, mais aussi la vibration des murs. La nuit, on ne peut plus ouvrir les fenêtres, donc on dort dans un four. Comme d'autres, on envisage de partir si la situation ne s'améliore pas", détaille Dahlia membre du collectif.

"On a l'impression d'être les dindons de la farce. D'ailleurs, le maire, Michaël Delafosse, a dit qu'on ne faisait pas un projet sans casser des œufs, on a le sentiment d'être les œufs cassés. On est les seuls riverains à avoir été oubliés des réunions de concertation" se désole Olivier, domicilié boulevard Rabelais.

"On vivait dans un endroit qui était quand même tranquille. Aujourd'hui, on est fatigués de tout ce bruit permanent et on a des difficultés à dormir" expliquait Hervé, habitant du boulevard Berthelot depuis 22 ans, à France 3 Occitanie, lors d'un reportage le 1er octobre dernier.

Chez Marie, habitante du boulevard Rabelais depuis 8 ans, on sent même l'odeur de l'essence dans l'appartement lorsqu'on referme les fenêtres. Cette situation lui pose problème avec l'arrivée d'un nouveau-né.

Revoir le plan de circulation ?

Tous demandent à la Métropole de Montpellier de revoir le plan de circulation pour reporter une partie du trafic sur d'autres rues de la ville.

Après avoir étudié la proposition faite par le collectif, Montpellier 3M a dû la refuser, celle-ci occasionnerait "trop de report de circulation dans des rues encore moins calibrées et dimensionnées pour accueillir un tel flux" justifie Julie Frêche, la vice-présidente de la métropole en charge des transports.

Elle continue d'étudier les propositions des habitants mais souligne la nécessité d'une vision globale de la circulation, jusqu'aux échangeurs de l'autoroute A.709.

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