Il y a 10 ans jour pour jour, des pluies torrentielles provoquaient des inondations d'une rare intensité dans l'Hérault. Les communes de Juvignac, Villeneuve-lès-Maguelone et Grabels (Hérault) subissaient d'énormes dégâts. Retour en images sur cet épisode météo particulièrement marquant.
Maisons sous l'eau, voitures enchevêtrées, routes calcinées... Il y a 10 ans, des inondations ultra-puissantes provoquaient d'énormes dégâts dans plusieurs territoires du département de l'Hérault. Les habitants de Juvignac, Villeneuve-lès-Maguelone et Grabels ont été touchés de plein fouet.
300 sinistrés à Grabels
Les intempéries sont tellement fortes que la Mosson déborde et envahit plusieurs quartiers de Grabels en pleine nuit. Résultat : les routes en béton ne résistent pas.
"Quand on arrive, il n'y a pas vraiment d'eau, elle est déjà évacuée. Les gens du lotissement nettoient, sortent leur mobilier" se souvient Carine Alazet, journaliste de France 3 présente sur les lieux le lendemain. "C'est très calme, très silencieux."
Sur place, les pompiers tentent d'identifier les personnes en danger : en tout, 300 sinistrés sont décomptés dans la commune. Un tiers est hébergé dans une salle polyvalente de la ville. Ici, sur cette photo, certains habitants de Grabels constatent l'étendue des dégâts au bord de l'une des routes détruites.
Voitures perchées dans les arbres
Autre image image impressionnante : des voitures abîmées, retrouvées perchées à la verticale près de la Mosson.
L'eau est montée à une telle hauteur qu'elle a transportée ces véhicules dans la rivière jusqu'à la décrue, les laissant finalement dans les arbres.
"C'est ce qui est le plus impressionnant dans ces inondations" raconte Carine Alazet. "Il y a une pile de voitures, les unes sur les autres, comme une tour bien rangée."
De l'eau à hauteur d'hommes
Dans les habitations, les dommages sont également considérables. Ici, le salon d'un Grabélois est complètement retourné. Les meubles et les chaises jonchent le sol, tout comme des éclats de verre.
L'eau est montée à hauteur d'hommes, obligeant ces habitants à se réfugier à l'étage. L'eau s'évacue en ouvrant les portes petit à petit.
Le stade de la Mosson enseveli sous la boue
Tout près, à l'ouest de Montpellier, ces pluies intenses ont aussi dégradé des infrastructures. Le stade de la Mosson par exemple est complètement dévasté : les bans de touche baignent dans l'eau marron, la pelouse est gorgée d'eau et ne ressemble qu'à de la boue épaisse. Des tractopelles sont sur place pour amortir les dégâts.
"Il y a eu plus de trois mètres d'eau, il n'y a plus de vestiaires, enfin il n'y a plus rien, il y a de la boue... Une partie de la pelouse est partie dans notre belle mer Méditerranée, c'est une grosse scène de désolation" réagit Laurent Nicollin, président-délégué du club à l'époque. Le stade est impraticable pendant trois mois.
Au plus fort de la nuit du 6 au 7 octobre, les précipitations ont atteint près de 280 millimètres en trois heures, sans heureusement faire de victime.