Ce mercredi 7 juin 2023, la métropole de Montpellier a dévoilé son "Plan solaire 2050". Ombrières sur les parkings, les bâtiments publics et privés, une feuille de route a été détaillée pour déployer le photovoltaïque et accompagner la transition énergétique.
A Montpellier, plus de 300 jours d'ensoleillement par an... la métropole compte bien en profiter. Les élus ont dévoilé, ce mercredi 7 juin, un plan pour exploiter au mieux la ressource et en faire une étape clef de la transition énergétique.
D'ici à 2050, l'objectif de la métropole est clair : atteindre la neutralité carbone en misant sur les énergies renouvelables. "C'est essentiel que nous sortions de notre dépendance aux énergies fossiles", clame le maire de Montpellier Michaël Delafosse
Du soleil sur les toitures !
Bâtiments collectifs, privés, entreprises... la métropole prend diverses directions pour mettre son plan solaire en application. L'une de ses ambitions est de tripler le nombre de maisons équipées de panneaux solaires par rapport à 2019, soit équiper 5 600 maisons supplémentaires et 150 copropriétés.
Pour aider les particuliers à évaluer le potentiel photovoltaïque de leur habitat et à se lancer dans le projet, un cadastre solaire a été mis en place. "C'est un outil gratuit de communication proposé aux habitants, facile d'accès en ligne. Il suffit de mettre une adresse, de naviguer sur la carte pour évaluer le potentiel photovoltaïque. On va voir un potentiel chiffré et financier aussi", explique Patrice Guionnet, chargé de mission pour les énergies renouvelables à la métropole.
Du soleil dans la vieille pierre ?
Ajouter des panneaux solaires aux maisons, sur les tôles des parkings couverts, c'est réalisable et envisagé par la métropole. Isabelle Touzard, vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole, déléguée à la Transition écologique et solidaire, détaille : "On doit multiplier par quatre notre production photovoltaïque d'ici à 2030 si on veut s'inscrire dans une trajectoire vertueuse et atteindre notre neutralité carbone en 2050."
Or, quand il s'agit de s'attaquer aux monuments historiques, c'est plus problématique. Les bâtiments anciens du centre-ville sont plus délicats à équiper que les édifices ruraux.
On a des freins quand on est dans les 500 mètres de périmètre autour d'un bâtiment historique. L'architecte des bâtiments de France surveille et on a régulièrement des refus de la part d'urbanistes. Les installations dans le coeur de ville vont être compliquées.
Stéphane Bozzarelli, président groupement entreprises Cémater
Un paysage transformé ?
Déployer les énergies fossiles passe aussi par une modification du paysage : éoliennes dans les champs, parcs de panneaux solaires à perte de vue... Ces infrastructures ne sont pas toujours les bienvenues pour les riverains.
Or, Michaël Delafosse, le maire de Montpellier l'assure, le territoire sera respecté dans ce plan solaire 2050 : "On ne va pas transformer notre paysage, nos vignobles, nos espaces naturels, notre garrigue, en champs immenses de panneaux photovoltaïques. Mais quand il y a des toitures de bâtiments privés, publics, là il faut y aller et utiliser cette cinquième façade que sont nos toits. C'est un potentiel extraordinaire ! "
Un potentiel qui a un coût : les plans de sobriété dédié au photovoltaïque votés en octobre 2022 prévoient un montant de 1,7 million par an pour la ville et 1 million par an pour la Métropole.