A Montpellier, l’épidémie de bronchiolite, infection respiratoire qui peut être dangereuse pour les nourrissons, est d’une ampleur inédite cet automne par rapport aux années précédentes. Pour faire face à une hausse croissante de l'activité pédiatrique, le CHU ouvre des lits supplémentaires.
Comme tous les hôpitaux, le CHU de Montpellier doit faire face en ce moment à une très forte hausse de l’activité pédiatrique à cause de l’épidémie de bronchiolite qui sévit depuis le mois d'août.
Cette épidémie continue de progresser avec des formes qui peuvent parfois être graves et entraîner une hospitalisation notamment chez les touts petits. Depuis le 1er octobre, 28 enfants ont dû être transférés vers d’autres établissements d’Occitanie, faute de place suffisante au CHU de Montpellier.
Cette infection respiratoire virale est contagieuse. Si les symptômes sont impressionnants -toux, respiration sifflante-, la maladie est en général bénigne. Néanmoins, dans certains cas, les enfants ont besoin d'une aide respiratoire qui requiert des structures d’accueil de type soins intensifs.
Des mesures déjà en vigueur
Depuis quelques semaines, ces lits sont saturés, alors que l’épidémie n’a pas atteint son pic. Un secteur épidémique a été ouvert le 14 novembre et certaines activités médicales pédiatriques non urgentes ont déjà été reportées. En vain :
Malgré ces mesures, l’augmentation du nombre de patients et du besoin d’assistance respiratoire est telle que le CHU a décidé de déclencher le passage en niveau 3 du « volet épidémie pédiatrique » et en conséquence d’activer son Plan Blanc.
Le CHU de Montpellier, par communiqué
50% de hausse d'activité aux urgences pédiatriques
Cette augmentation d’activité de 50% par rapport à l’activité normale s'effectue dans un contexte tendu car tous les secteurs, médecine libérale et hôpitaux voisins sont également saturés.
Habituellement, le nombre de passages aux urgences pédiatriques par jour est entre 85 et 95. Sur la période actuelle, on en compte entre 110 et 140. Sur les dernières 24h, 20 enfants ont justifié une hospitalisation depuis les urgences pédiatriques.
Le plan Blanc : une montée en puissance contre la bronchiolite
En pratique, explique le CHU, cette décision conduit à l’aménagement d’une unité pédiatrique dite « épidémique » de 14 lits par regroupement des 7 lits épidémiques déjà ouverts et de 7 lits supplémentaires.
Cette unité supplémentaire devrait être opérationnelle avant le weekend et fonctionner à plein régime dès mardi prochain.
Cette organisation permettra une augmentation du nombre de boxes de consultations d’urgences afin de faciliter la prise en charge des enfants se présentant aux urgences.
Le CHU de Montpellier, par communiqué.
Si la tension devrait encore croître, le CHU passerait au niveau 4 et serait contraint de déprogrammer d'avantage d'activités chirurgicales pédiatriques non urgentes. Il pourrait également procéder à des rappels de personnel.