[Episode 3] A la recherche de l'Olympia, une épave sous-marine à Frontignan : la technologie au service de l'archéologie

En avril 2018, des plongeurs de Frontignan dans l'Hérault, découvrent, à quelques encablures de la plage des Aresquiers, une épave. C'est la Justine. Ils en identifie une autre : l'Olympia. Pour la retrouver, enfouie sous le sable, les plongeurs ont besoin de l'aide de technologies de pointe.

C'est ici en Provence que l'enquête des archéologues de Frontignan va rebondir. Sur les ruines de la friche industrielle des chantiers navals de la Ciotat, de nouvelles entreprises prospèrent.

Parmi elles, IX Blue, le floron du offshore français. Les industriels du monde entier font appel à eux quand ils souhaitent installer un chantier en pleine mer. Grâce aux sondeurs développés ici, les ingénieurs sont capables de voir sous l'eau et même au-delà. 

Ici, vous avez un sondeur de sédiment qui émet régulièrement un son. Ce son très ciblé, à la fréquence de 3 500 hertz, est utilisé par les archéologues pour pénétrer dans les sédiments et donner une image de ce qu'il se trouve sous la surface des fonds océaniques. 
 

Sonder les fonds marins pour retrouver l'Olympia


Les archéologues ont donc frappé à la bonne porte. C'est Florian Schattner, ce jeune ingénieur hydrographe, qui va les accompagner pour la mission de recherche de l'Olympia avec un sondeur de sédiment et un magniétomètre sous-marin. 

Pendant plusieurs joueurs, Florian Schattner et son matériel embarque à  bord du robuste, la bateau de la société d'archéologie de Frontignan. Ils vont systématiquement balayer le rectangle dessiné d'après les indices trouvés dans le Messager du midi, le journal qui rapporte le nauffrage en 1867. 


Des vestiges très bien conservés


Au bout de ce long travail, quelque chose apparaît sur les écrans. Une anomalie de 40 mètres se révèle. Après plusieurs années d'enquêtes, les archéologues touchent peut être au but. Il faut maintenant plonger pour vérifier.

À l'aide d'aspirateurs spéciaux, les plongeurs dégagent le sable situé au dessus de la fameuse anomalie. À quelques dizaines de centimètres de profondeur seulement, les premiers vestiges de l'Olympia apparaissent 

Là on a découvert un bateau énorme. On ne s'attendait pas à un si gros bateau. En général, ils mesurent 21 mètres. Là on a un navire qui fait 32 mètres de long sur 8 mètres de large. On a été stupéfait par l'état de conservation du bateau puisqu'il est conservé sur au moins deux mètres d'élévation. C'est très rare. D'habitude, on a pas plus 80 centimètres voire un mètre. La vase l'a protégé, un peu comme une tombe égyptienne.

En avril 2018, des plongeurs de Frontignan dans l'Hérault, découvrent, à quelques encablures de la plage des Aresquiers, une épave. C'est la Justine. Ils en identifie une autre : l'Olympia. Pour la retrouver, enfouie sous le sable, les plongeurs ont besoin de l'aide de technologies de pointe. Interview de Lionel Faure, société IX blue et de Florian Schattner, ingénieur hydrographe ©F3 LR

Un tombeau qui n'a pas encore livré tous ces secrets. L'équipe attend maintenant une autorisation de fouille avec un enjeu de taille : la découverte de ses deux bateaux de transports de souffre destiné à lutter contre l'oïdium dans les vignes rouvre le livre d'une véritable révolution. Celle de l'industrialisation de la viticulture qui a bouleversé notre région à la fin du XIXe siècle.
 
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