Expulsion de la ZAD du LIEN, des opposants à cette route de contournement du nord de Montpellier interpellés

Une centaine de gendarmes et un hélicoptère ont procédé ce matin à des interpellations sur le site de la ZAD de Combaillaux, dans l'Hérault. Les activistes s'opposent au LIEN, la liaison inter-cantonale d'évitement nord de Montpellier. 14 personnes sont en garde à vue.

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Dès 7h, ce jeudi 4 novembre, une centaine de gendarmes et un hélicoptère se sont déployés sur le site de la ZAD de Combaillaux, près de Grabels, dans l'Hérault. Sur place des militants écologistes s'opposent au LIEN, la liaison inter-cantonale d'évitement nord, un tronçon de 32 kms de route qui  doit relier Saint-Gély-du-Fesc à Bel Air, et ainsi amener de l'A9 à l'A750, par le Nord de Montpellier.

Objectif des forces de l'ordre : évacuer la ZAD, l'endroit où ces militants écologistes se sont intallés pour s'opposer aux travaux qui ont débuté en début de semaine. 

Quatorze personnes ont été interpellés et  placées en garde à vue. Selon le procureur de la  République, " cette procédure fait suite au dépôt de plainte de plusieurs propriétaires privés et de la commune de Grabels pour installation en réunion sur le terrain d’autrui. " 

Une opération éclair dont s'est félicité le préfet de l'Hérault dans un tweet. : "Pas d’impunité pour ceux qui agressent les forces de l’ordre et violent la loi ."  

Déjà hier matin, les forces de l'ordre, sur réquisition du procureur de la République, sont intervenues sur le site et un premièr face-à-face a eu lieu entre les deux camps. Celle de ce matin a été plus conséquente, comme le déplore l' association politique Nous Sommes. 

 

Un combat de longue date 

René Revol, le maire LFI  de Grabels ne soutient pas les zadistes mais s'oppose lui aussi au tracé du LIEN sur sa commune.  

" Le procureur a justifié ces interventions par des faits de violence qui auraient été commis par ces activistes. Ma position est très claire : depuis fin août,  je suis contre tout usage de la violence . Donc si cette intervention a pour but de faire cesser les violences, je ne peux que l'approuver. Ceci dit, ce n'est pas du tout une raison pour justifier le vrai massacre de la forêt de mon village par ce tracé du LIEN qui est catastrophique ! "  a déclaré René Revol. 

Depuis des années, un collectif d'associations se bat pour préserver la faune et la flore de ce coin de guarrigue du nord de Montpellier. Les opposants au LIEN  se sont félicités, samedi 9 octobre 2021, du dernier avis rendu par une autorité environnementale indépendante. 

Cet avis, publié le 28 septembre dernier, a été rédigé par la MRAe (Mission régionale d'autorité environnementale), une autorité indépendante. Sur 26 pages, elle critique l'étude d'impact du LIEN, soulignant une série d'imprécisions. Les données sur  le trafic routier, censé être fluidifié, " manque de chiffres ou  ceux donnés ne découlent pas d'une méthodologie explicitée."

Elle pointe du doigt d'autres lacunes : l'incidence du LIEN sur la qualité de l'air, les nuisances sonores, la périurbanisation ou encore la biodiversité. 

" Les travaux ont repris alors qu'ils ne devraient pas se faire, il y a encore des recours devant le Conseil d'Etat. On s'oppose au LIEN car c'est un projet des années 80 qui n'a plus lieu d'être. En ce moment, il y a la COP 26 où les Etats sont pressés de prendre  des dispositions necéssaires pour ralentir la crise climatique. Ce projet routier, c'est rajouter du traffic, de la pollution, c'est déforester des espaces naturels et des terres agricoles, " explique Romain, riverain de Grabels et membre de l'association SOS Oulala.   

Ce samedi 6 novembre, les opposants au LIEN organisent un rassemblement devant la Préfecture de Montpellier, à 11h.

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