Fac de droit de Montpellier : le professeur mis en examen nie avoir participé à l'évacuation

Le professeur Jean-Luc Coronel de Boissezon, mis en examen pour complicité d'intrusion et violences, s'est exprimé ce mercredi matin sur les antennes de France Bleu Hérault. Il nie être à l'origine de violences survenues dans la faculté de droit de Montpellier le 22 mars 2018. 

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"Je n'ai pas participé à l'organisation d'une évacuation. Je me trouvais dans l'amphithéâtre au moment ou est entré un petit groupe d'hommes aux visages dissimulés. J'ai pensé, eu égard au chaos qu'il était en train de se produire, qu'il était indispensable d'évacuer des personnes. Tout s'est passé extrêmement vite", explique Jean-Luc Coronel de Boissezon, professeur à la faculté de droit de Montpellier interrogé par France Bleu Hérault. 

Dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 mars, c'est la confusion la plus totale. Un commando fait irruption dans un amphithéâtre de la faculté et s'en prend violemment aux étudiants qui se trouvaient à l'intérieur. 


Parmi ce commando, certains étudiants indiquent reconnaître leur professeur, Jean-Luc Coronel de Boissezon. L'un d'eux l'accuse même de lui avoir porté des coups. Le professeur assure s'être simplement défendu. 

"J'ai été moi même agressé dans cette évacuation. J'ai reçu des coups, notamment dans le dos. Je porte plainte contre X pour agression.  Je me souviens d'un garçon qui m'a porté des coups. Nous saurons rapidement de qui il s'agit. J'ai été bien obligé de me défendre".


Je ne connais pas les membres du commando


Plus de 10 jours après les faits, des questions demeurent encore. Qui faisait parti de ce commando d'individus cagoulés ? L'action était-elle préméditée ? Jean-Luc Coronel de Boissezon parle lui d'une action spontanée. 
Pour écouter l'interview de Jean-Luc Coronel de Boissezon réalisée par France-Bleu Hérault.


 

L'affaire est devenue irrationnelle et symbolique
 

Reste que le professeur est aujourd'hui mis en examen pour pour complicité d'intrusion et violences. Mais selon lui "l'affaire est devenue irrationnelle et symbolique". 

"Ces manifestants, qui ont radicalisé leur mouvement, ont cherché à utiliser cette issue malheureuse de leur occupation pour exercer une pression sur le gouvernement", avance-t-il chez France Bleu Hérault. 

 


Sur les réseaux sociaux le professeur est également mis en cause pour ses liens présumés avec la Ligue du Midi. Jean-Luc Coronel de Boissezon se défend d'appartenir à cette organisation radicale. 

"Je sais qu'une photo de moi traversant une manifestation circule. C'était un samedi. Je sors de la faculté. Je vois cette manifestation. Mais je la traverse. Je tourne le dos à la tribune et je passe bien entendu."

Après plusieurs jours de fermeture, la faculté de droit a rouvert mardi 3 avril avec une forte présence policière. 
 

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