Quelle place pour la voiture en ville ? Une question sans cesse posée. À Montpellier, de nombreux quartiers où le stationnement était gratuit, deviennent payants pour cette rentrée. Ce qui provoque de nombreux grincements de dents, notamment autour des facultés et du CHU.
Les parcmètres, on en trouve désormais dans tous les quartiers de Montpellier, y compris ici autour des facultés et des hôpitaux. Des secteurs où traditionnellement le stationnement était gratuit.
Levée de boucliers au CHU, dès juillet une pétition est lancée, elle obtient 1500 signatures. Et au final, un rendez-vous est obtenu ce mercredi avec la mairie.
" Les hospitaliers ne payeront pas le parking. La mairie a décidé de ne pas pénaliser les hospitaliers. En pratique, ce sera jusqu'à 2025, jusqu'à la mise en place de la ligne de tram, " explique Philippe Peretti
Secrétaire adjoint CGT CHU Montpellier
Satisfaits, les syndicats se déclarent vigilants sur la mise en œuvre des engagements.
Montpellier, trop chère
Du côté de l'Université Paul Valéry, c’est jour de prérentrée pour les étudiants. Ici aussi, des parcmètres ont fait leur apparition, de quoi s’interroger sur l’avenir.
" On fait payer le prix écologique de vouloir une ville plus écolo, c'est quelque chose de bien, mais on fait payer à ceux qui n'ont pas forcément les moyens, " s'inquiète cet étudiant.
" Déjà qu'en étant étudiants, avec les 11 % d'inflation, ça fait assez mal au niveau alimentaire, si en plus on veut nous faire payer les parkings, c'est compliqué et cela va faire peser encore plus sur les finances des étudiants, " s’indigne Adrien Rodriguez,étudiant Paul Valéry.
Le pouvoir d’achat, une des raisons qui impose aussi de vivre hors métropole.
" La mairie aura beau avancer tous les arguments du monde, si les étudiants viennent en voiture,c 'est qu'ils en ont besoin car ils vivent dans des territoires qui ne sont pas desservis par les transports en commun de la Métropole, " déclare Tom Guichard porte-parole du SCUM.
" Le foncier a explosé à Montpellier, il y a de plus en plus d'hospitaliers qui habitent à 40, 50 kilomètres. C'est pour eux que nous avions aussi demandé la gratuité des transports en commun , " conclut Philippe Peretti, secrétaire Adjoint CGT CHU Montpellier.
Alors quelle place pour la voiture en ville ? La question reste posée.