Le président de la métropole de Montpellier Philippe Saurel dénonce des "gesticulations politiques" de la région Occitanie qui a gelé les financements pour la gare TGV controversée de la ville et en appelle à Manuel Valls. Philippe saurel était l'invité du 19/20.
Philippe Saurel (DVG)dénonce, dans un entretien à l'AFP, des "gesticulations politiques" de la région Occitanie qui a gelé les financements pour la gare TGV controversée de la ville et en appelle au Premier ministre.
Dans ce dossier polémique, la position de M. Saurel était très attendue après l'annonce le 26 octobre par Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie, de la poursuite du gel des financements de la région. Carole Delga avait notamment dénoncé le fait que la SNCF annonce la circulation de seulement quatre TGV par jour à l'ouverture de la gare de Montpellier-la Mogère au printemps 2018 et ce jusqu'à l'ouverture de la gare de Nîmes-Manduel, prévue en 2020.
"C'est de la gesticulation politique", a commenté Philippe Saurel : "On se demande s'ils ont lu les contrats" dans lesquels "rien n'oblige la SNCF et l'État à mettre des trains sur les voies !". Selon Philippe Saurel, "la seule date qui figure dans le contrat c'est la deadline de 2020 pour construire la gare de Nîmes-Manduel, c'est tout".
"Le contournement ferroviaire Nîmes-Montpellier - d'une valeur de deux milliards - est un équipement structurant pour le territoire national et européen", notamment pour les liaisons ferroviaires avec l'Espagne, a-t-il souligné. "Il faut le regarder à l'échelle de 2050".
"Je demande à l'Etat et à son opérateur, la SNCF, de remplir son contrat", a-t-il expliqué, précisant qu'il avait téléphoné au Premier ministre Manuel Valls et lui adressait un courrier mercredi demandant "d'accélérer les travaux de la gare de Nîmes-Manduel" pour ne pas "avoir construit une gare qui ne sert à rien à Montpellier".
Philippe Saurel assure que son homologue nîmois Yvan Lachaud (UDI) "partage sa position".
Philippe Saurel invité du 19/20 du 9 novembre 2016
Le coût prévisionnel de la gare TGV dite de la Mogère est estimé à 142,7 millions d'euros (Etat 33%, SNCF-Réseau-ex-RFF 33%, Région 23,9%, Métropole de Montpellier 8,7%, Agglomération de Nîmes 0,7%). Le projet fait l'objet d'un partenariat public-privé.
Les opposants aux deux nouvelles gares TGV, dont certains, notamment les écologistes, se trouvent dans la majorité régionale de Mme Delga dénoncent un "vaste projet inutile" et une "gare fantôme" à Montpellier.
Interrogé par l'AFP, la SNCF n'a pas souhaité faire de commentaire à ce stade.