Après la victoire de la liste d'union de la gauche de Carole Delga aux Régionales en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, les écologistes n'ont pas tardé à rappeler qu'ils ne veulent pas de la future gare TGV de la Mogère, à Montpellier. Ils assurent que "le projet est inutile et dangereux".
C'est le premier grand dossier qui fâche au sein de la gauche, victorieuse lors des élections régionales en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées : la future gare TGV de la Mogère, à Montpellier, qui doit être mise en service fin 2017.
"Un projet inutile"
Les écologistes assurent que cette gare sera construite en zone inondable en plus d'être très coûteuse. Ils exigent un moratoire sur ce projet.
C'est un projet dangereux et inutile parce qu'il va pomper toutes les finances publiques pendant les 5 prochaines années. Pour tous les usagers, aller prendre le train à la Mogère sera une perte de temps.", lance Christian Dupraz, conseiller régional EELV.
Une gare pour 3 TGV par jour ?
Le projet est d'autant plus sensible que même, Philippe Saurel, le maire de Montpellier, émet quelques doutes.
Si la gare de Manduel, à Nîmes, ne se réalise pas, si le tronçon entre Montpellier et Barcelone ne se réalise pas, nous aurons construit une gare à 135 millions d'euros pour trois TGV par jour.", déclare Philippe Saurel, maire de Montpellier.
Reportage à Montpellier, dans l'Hérault.
Une gare TGV "complémentaire"
La réalisation de cette deuxième gare, située près du quartier Odysseum, est prévue pour être complémentaire de la gare Saint-Roch et répondre à la desserte d’une métropole en forte croissance démographique.
Chacune des deux gares offrira un service voyageur spécifique :
- La gare Saint-Roch sera polarisée sur la desserte régionale, tout en conservant des dessertes TGV nationales.
- La gare Sud de France sera orientée vers les destinations nationales et internationales.
- Les études et procédures de la gare de Nîmes-Manduel/Redessan, gare nouvelle corollaire, sur le contournement de Nîmes et Montpellier sont en cours pour une mise en service dès 2020.
Un projet à 135 millions d'euros
L’État accompagne financièrement ce projet. En juillet 2012, les partenaires ont signé la convention de financement et de réalisation de la gare nouvelle pour un montant de 135 millions d’euros (conditions économique juillet 2011).
Le financement est réparti de la manière suivante :
- État : 45M€
- Région Languedoc-Roussillon : 32,175M€
- Montpellier Métropole Méditerranée : 11,825 M€
- Nîmes Métropole : 1M€
- SNCF RESEAU : 45M€