Nouvel arrêté municipal contre le protoxyde d’azote sur l’espace public à Montpellier : la vente de ces cartouches de gaz hilarant était déjà interdite aux mineurs. Désormais, seuls les grossistes ou les commerces spécialisés ont le droit de vendre ce produit. La détention et la consommation du protoxyde d’azote sont interdites dans l’espace public.
Depuis ce lundi 16 septembre 2024, à Montpellier, la réglementation se durcit contre le protoxyde d'azote : il est maintenant interdit de détenir, consommer ou vendre du gaz hilarant sur la voie publique.
Michaël Delafosse a décidé d'aller plus loin pour lutter contre ce qu'il considère comme "un fléau qui se généralise" : l’interdiction totale de la vente de protoxyde d’azote, en dehors des grossistes ou des commerces spécialisées, est également effective.
Les épiceries de nuit en ligne de mire
En juillet 2020, la municipalité avait déjà pris un premier arrêté pour interdire la vente du gaz hilarant aux mineurs.
"En l'absence de réglementation nationale, il appartient au Maire, dans le cadre de ses pouvoirs de police, de prendre les mesures adaptées pour prévenir les désordres et nuisances portant atteinte à la santé, à la tranquillité et à la salubrité publiques" précisent les services de la ville par communiqué.
Cet arrêté municipal vise à éradiquer la vente de ces cartouches, disponibles à l'achat dans plus de 200 épiceries de nuit sans aucune restriction, malgré l’interdiction de vente aux mineurs.
"Plusieurs fermetures administratives de commerces – en majorité des épiceries de nuit - ont été ordonnées pour ventes illégales de certains produits dont du protoxyde d’azote aux mineurs", souligne le communiqué.
Une drogue consommée par les 13 – 25 ans
"Le protoxyde d’azote, 2ème drogue la plus consommée chez les 13 – 25 ans après le cannabis en France, est dangereux. Son inhalation récréative présente des risques réels pour la santé" peut-on lire sur le site Internet de la ville de Montpellier.
La consommation de cette substance peut entraîner des troubles moteurs, altération de la perception, convulsions, troubles neurologiques.
Les cartouches, consommées dans la rue et jetées au sol, polluent la ville et portent atteinte à l'environnement.
De nombreuses plaintes et de pétitions de la part des habitants ont été enregistrées auprès des services de police municipale et nationale, pour atteinte à la sécurité et à la tranquillité publique.