La consommation de protoxyde d'azote par les jeunes prend des proportions inquiétantes depuis plusieurs années. Après Montpellier, la Ville de Toulouse interdit à son tour l'utilisation de capsules de "gaz hilarant".
Qui n'a jamais heurté l'une de ces capsules métallisées qui jonchent les trottoirs des grandes villes ? Depuis quelques années maintenant, la consommation de protoxyde d'azote est devenue un fléau chez les jeunes.
Initialement destiné à la pâtisserie et à la médecine, son utilisation est détournée : les consommateurs l'inhalent pour en ressentir les effets "hilarants". Mais problème : cela peut s'avérer extrêmement dangereux. Selon l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), 66 intoxications au protoxyde d'azote ont été enregistrées par les centres antipoison en France, en 2019.
Toulouse interdit le protoxyde d'azote
La Ville de Toulouse vient de prendre un arrêté municipal interdisant l'utilisation, la détention et l'abandon sur la voie publique de ces cartouches entre le 2 octobre 2020 et le 31 mars 2021.La mairie met en avant les dommages pour la santé, mais aussi les risques que présentent ces capsules pour les piétons et les cyclistes. Les contrevenants s'exposent à une amende allant de 68 à 450 €.
En juillet dernier, c'était le maire de Montpellier qui avait interdit la vente et la consommation aux mineurs. Une campagne de prévention est actuellement menée pour alerter les plus récalcitrants.
Des arrêtés ont également été pris sur les communes de Béziers, Castelnau-le-Lez, Lattes, Lunel et Palavas-les-Flots.