Gilets jaunes à Montpellier : la police regrette que le mouvement ne puisse "prendre une forme mature"

21 personnes ont été interpellées samedi 1er février à Montpellier, lors d'une nouvelle manifestation des gilets jaunes. Selon la préfecture, quatre policiers ont été blessés. Une situation récurrente que dénonce le syndicat Unité SGP Police.

Samedi 1er février, une nouvelle manifestation des gilets jaunes à Montpellier a réuni environ 1.600 personnes au plus fort du rassemblement, selon la préfecture de l’Hérault. Un appel national avait été lancé pour converger dans la ville, pour ce 64e samedi d’action depuis le début du mouvement.

Dès le samedi matin, la mobilisation a démarré par quatre interpellations préventives de personnes "équipées de matériels interdits lors des manifestations", avant qu'environ 700 manifestants convergent vers la place de la Comédie, au centre-ville, avec des pancartes "1er devoir citoyen : contrôler la politique et les politiciens", ou encore " Retraite à points, travail sans fin".
 

 

Situation "délicate à gérer"


Le climat s'est ensuite échauffé en milieu de journée, quand environ 500 "Black blocs", venus de Toulouse, Lyon et de la région parisienne, ont rallié le cortège. Ils ont tagué et dégradé des vitrines d'enseignes emblématiques : un restaurant McDonald's, une boutique SFR et une agence du Crédit Mutuel. Un feu de poubelles a été déclenché à un arrêt de tramway. Certains manifestants ont ensuite jeté des pavés et des cailloux en direction des forces de l'ordre.

Alors que les samedis précédents n’avaient pas été marqués par des incidents particuliers, celui-ci a donc vu un regain des tensions. Dans ce contexte, plusieurs commerces du centre-ville ont fermé leurs portes pendant plusieurs heures.

"La situation a été délicate à gérer, avec des ultras qui ont eu pour objectif de se confronter à nous", a déclaré le commandant Philippe Plégat, à la direction départementale de la sécurité publique de l'Hérault.

Au total, 21 personnes ont été interpellées, indique la préfecture, qui précise que quatre policiers ont été blessés.
  

Mouvement à bout de souffle


Le syndicat Unité SGP Police a réagi en apportant son soutien aux policiers "qui samedi après samedi savent maintenir l'ordre et la paix publique à Montpellier". "Pourquoi ce mouvement n'arrive-t-il pas à prendre une forme mature à Montpellier ?", déplore Yann Bastière, représentant du syndicat. "Pourquoi encore une fois la violence sur les personnes dépositaires de l'autorité publique et les dégradations prennent le pas sur les revendications ?".

Il ajoute, en demandant "une réponse pénale" :
 

Ce mouvement à bout de souffle ne trouve plus comme exutoire que les policiers dans les rues de l'Ecusson. C'est inacceptable et intolérable !


De son côté la Ligue des droits de l’Homme a déploré à l'issue de cette journée "des cas de violences sur des Street Medics" et assuré qu'elle dispose "d'images en cours d'exploitation de deux interpellés blessés".

 
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