Lors de l’acte XVI des Gilets Jaunes, 3 CRS et 5 policiers de la sécurité publique de Montpellier ont été blessés. Le responsable héraultais d’un syndicat de policiers demande aujourd’hui au monde politique de réagir, face à cette situation.
Samedi soir, Rémy Alonso, le secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale 34 a publié un communiqué dans lequel il exprime sa colère.
L’acte XVI a été une nouvelle fois le théâtre de violences gratuites de la part de casseurs venus dans le seul but d’en découdre. (…) Les policiers n’ont que trop été les cibles et les victimes de cette haine grandissante. Les policiers sont usés, fatigués et ils ont besoin de soutien.
« Une situation inadmissible »
Nous avons contacté Rémy Alonso par téléphone. Pour lui, cette situation est « inadmissible ».Au-delà de cet appel, le secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale 34 dénonce un manque de matériel du côté de ses collègues policiers.Hier, les forces de l’ordre ont été victimes de jets de cocktails molotov, de jets de pavés, et même des ballons remplis d’excréments. C’est très grave. Les casseurs profitent de cette manifestation pour venir en découdre. Hier, ils étaient entre 100 et 200 casseurs. Nos forces de l’ordre travaillent depuis 16 semaines, pour certains du lundi au samedi et parfois le dimanche pour assurer la sécurité lors des matchs de foot de la Mosson. Ils sont épuisés.
Au début du mouvement des Gilets Jaunes, il manquait dans l’Hérault 180 casques pour les forces de l’ordre. Aujourd’hui, il en manque encore. Certains portent encore des casques de VTT… Quand on sait qu’ils peuvent potentiellement recevoir des pavés de 2 voire 3 kilos…
Le syndicat compte saisir les députés de l’Hérault
Rémy Alonso est clair : il compte saisir à nouveau tous les députés de l’Hérault. La solution est, selon lui, politique.Nous avons contacté la préfecture de l’Hérault concernant le manque de matériel dénoncé par Rémy Alonso. Voici la réponse du préfet.Pour que mes collègues aient un matériel correct : casques, boucliers, jambières… Nous, syndicat, nous n’y pouvons rien. C’est aux politiques, aux élus de réagir.
Sur le matériel des forces de l’ordre, des investissements importants ont été consentis dans le département de l’Hérault pour la sécurité des fonctionnaires en 2018 et sont appelés à se poursuivre.