Altrad Endel est le leader français de la maintenance industrielle et des services à l'énergie nucléaire. Pour le premier mouvement social de l'entreprise, un rassemblement est prévu ce mardi devant le siège social de Montpellier ainsi que devant plusieurs centrales nucléaires en France. Principale revendication : une augmentation des salaires.
CGT et CFDT appellent les salariés d'Altrad Endel, ex-Endel Engie, à participer à la grève de ce mardi 7 février. Sur fond de revendications salariales.
Un soudeur chez nous, à 60 ans, ne touche même pas 2 000 euros de salaire de base !
Frédérik Conseil, délégué CGT.
Les dernières négociations avec la direction d'Endel Altrad du mois de décembre n'ont pas satisfait les salariés. Il veulent être alignés sur les revalorisations du secteur de la métallurgie.
"On a obtenu 2% d'augmentation individuel, au cas par cas, et 600 euros de prime Macron. Nous voulons les mêmes mesures que dans tout le secteur de la métallurgie, c'est à dire 6% d'augmentation et la revalorisation des bas salaires", explique Frédérik Conseil, délégué CGT.
Rachetée en 2022
Altrad Endel est spécialisé dans les solutions techniques pour améliorer le fonctionnement des installations industrielles et accompagner leur transformation. Cette entreprise a participé à la construction de la quasi-totalité des 58 réacteurs du parc nucléaire français et de nombreuses centrales thermiques.
ENDEL a intégré le groupe montpelliérain ALTRAD en 2022 et comptabilise 118 implantations en France.
"C'est la première grève depuis notre rachat par Altrad, d'ailleurs depuis, les conditions sociales se dégradent et certains pensent à aller bosser à la concurrence où les salaires sont meilleurs", conclut le délégué CGT.
Endel Altrad compte 3 300 employés en France, mais aucun à Montpellier où se trouve seulement le siège social.
Les piquets de grève débuteront à 10 h avec des ouvriers venus de Fos-sur-Mer et de Brive notamment.