Un match au sommet ce jeudi pour les handballeurs de Montpellier. Le quart de finale retour face à Kiel en Allemagne. Avec 9 buts d'avance, le MHB est passé du statut d'outsider à celui de favori et il a peaufiné sa tactique.
Avec neuf buts d'avance, Montpellier peut-il craindre une remontée des Allemands de Kiel ? Au moment d'aborder son quart de finale retour de Ligue des Champions dans la mythique salle du club allemand, jeudi à 18h45, le MHB assume en tous cas son nouveau statut de favori.
Montpellier idéalement placé
Le double champion d'Europe de l'Hérault peut tutoyer une fois encore l'histoire. Grâce au pactole de neuf buts d'avance raflé à l'aller (39-30), les Montpelliérains, sacrés en 2003 et 2018, sont en effet idéalement placés pour revivre un nouveau Final Four (8 et 9 juin à Cologne) et rêver à un troisième titre européen, pour la dernière de leur manager Patrice Canayer.
Les bases ont été posées mercredi dernier quand, dans son antre incandescent de Bougnol, le MHB a étrillé Kiel, l'un des monuments du hand allemand. "On est passés du statut d'outsider à celui de favori, à nous de justifier ce statut. C'est un défi pour nous, car on ne peut pas se cacher quand on a neuf buts d'avance", a prévenu Canayer. "C'est un défi qui nous donne des responsabilités, devant un adversaire blessé, peut-être humilié. Mais je ne veux pas que l'on soit le petit illégitime à se battre contre le gros", a-t-il ajouté.
Distancé par le Paris SG et Nantes dans la course au titre, frustré par son élimination en Coupe de France, Montpellier peut donc encore boucler le règne de Canayer, à la tête de l'équipe depuis 30 ans, par un exploit, celui d'écarter le quadruple champion d'Europe, "le plus grand club européen".
Souvenirs de 2003 et 2005
Pour cela, le MHB va devoir résister à la rébellion promise par l'entraîneur tchèque Filip Jicha et ses joueurs, largués en Bundesliga et au bord d'une saison sans trophée. "Maintenant, nous avons besoin d'un petit miracle. J'espère que nous allons vivre une nuit magique à Kiel", a-t-il promis peu après le KO vécu à Bougnol
Montpellier a toutes les raisons d'être méfiant car le club connaît les renversements monumentaux par les deux faces. En 2003, il y a eu l'exploit d'une finale de Ligue des champions renversée au retour (31-19) après un match aller (27-19) à l'envers face au Pampelune de Jackson Richardson, l'ancien capitaine des Bleus.
Parallèlement, le MHB a aussi effleuré en mars 2005 l'humiliation d'une "remontada" à Flensburg (32-19, 36-22 à l'aller), quand il avait été sauvé sur le gong par un but extraordinaire de Grégory Anquetil. "Je ne connais rien aux miracles, mais il y a souvent des renversements de situations en Coupe d'Europe. On a connu plein de matchs avec de tels retournements. A Flensburg, on a marqué sur un coup franc direct. C'est le signe que l'on doit y croire jusqu'au bout", a ainsi rappelé Patrice Canayer.