Elles sont indispensables mais leur travail est mal reconnu. Les aides à domicile ou aides familiales, en très grande majorité des femmes, apportent un soutien au quotidien indispensable aux seniors et aux personnes handicapées. Un métier très humain, mais épuisant et souvent mal payé.
20 ans déjà que Nicole guide Bernard âgé de 99 ans.
Elle est son assistante de vie. Entre eux, une véritable relation d'écoute et de confiance s'est installée depuis 2 décennies...
Après 45 minutes de soins, de discussion et quelques consignes, il est temps de repartir rapidement pour Nicole.C'est un métier, où on doit être bienveillant... tout part de là !
Une journée classique, c'est une dizaine de visites à domicile et plusieurs heures passées sur la route entre 2 interventions.
A la fatigue d'un quotidien surchargé s'ajoutent les imprévus. Depuis l'apparition du Covid-19, les aides à domicile doivent en permanence porter un masque, voire une blouse. Bref, des contraintes en plus et il faut redoubler d'attention...
On s'est adapté, on n'avait pas le choix. Outre l'infirmière, nos aînés ne voyaient personne d'autre de la journée, bien souvent.
Une profession en crise
Les aides à domicile attendent beaucoup des futures réformes de l'Etat : la Loi Grand Age, maintes fois repoussée ou encore le Ségur de la santé.Ce dernier prévoit une enveloppe de 7,6 milliards d'euros par an dédiés aux personnels non médicaux. Leurs salaires pourraient enfin être revalorisés.
190.000 séniors de 75 ans ou plus sont dépendants en Occitanie. D'ici à 2040, ce nombre devrait augmenter de 60%.Les aides à domicile interviennent pour 8,03€/heure de travail, globalement. Même celles qui ont 15 ans d'ancienneté. C'est peu !