Hérault : la gendarmerie organise un atelier pour former à l'utilisation des trottinettes électriques

L'atelier organisé est une première en France. Il se tiendra mercredi 14 octobre à 14h. L'objectif : lutter contre les incivilités et rappeler la règlementation de ce nouveau mode de déplacement qui envahit les villes. 

Vélos, gyropodes, skateboards ou encore trottinettes, tous ces engins électriques investissent peu à peu la circulation en milieu urbain. Sur les routes, pistes cyclables, trottoirs ou encore zones piétonnes, ces engins circulent partout. 

La cohabitation entre tous ces usagers de la route devient de plus en plus compliquée. Les accidents se multiplient. Selon les dernières statistiques de la sécurité routière, en 2019 en France, onze personnes sont décédées dans un accident de trottinette. 
 

L’accidentologie on voit qu’elle évolue en fonction des nouveaux outils, overboard, mono-roue, on voit que les accidents ne sont plus du même genre, ils n’occasionnent pas la même traumatologie.

Pierre Mutel, président de l’association Prévention Routière 34

Rappeler les bons gestes à adopter

Pour lutter contre ce nouveau fléau dans les rues, la gendarmerie de l'Hérault organise mercredi 14 octobre prochain, un atelier intitulé "Sûre ma trot!". L'objectif : rappeler les bons gestes à adopter pour la conduite d'une trottinette électrique. 
  Pour la première fois en France, une "piste sécurité des nouvelles mobilités" va être mise en place. Au programme de cette initiation des bonnes pratiques de la trottinette : un atelier autour de la législation, des conseils de conduite et un atelier pratique. 
 

C’est surtout de la prévention parce qu’on s’aperçoit qu’il faut que les automobilistes, les piétons, et les conducteurs de ces nouveaux engins puissent être tous ensemble sur les routes.

Johanna Di Pietro, cheffe d’escadron de la gendarmerie de l'Hérault

Une règlementation encore peu connue

Aujourd'hui les trottinettes sont règlementées par un décret du 23 octobre 2019. Il distingue les utilisateurs de trottinettes sans moteur, de ceux avec moteur. 

En ce qui concerne les trottinettes sans moteur, l'utilisateur est considéré comme un piéton, il doit donc circuler sur les trottoirs. Il doit également : 
  • respecter les feux tricolores réservés aux piétons
  • emprunter les passages protégés, lorsqu'il en existe à moins de 50 mètres
  • rouler à allure modérée (6 km/h)
Pour les trottinettes électriques, la législation prévoit que l'utilisateur doit circuler sur les pistes cyclables. Depuis le 1er juillet 2020, les engins doivent être équipés d'un système de freinage, d'un avertisseur sonore, de feux et de dispositifs réfléchissants arrière et latéraux.

Mais voilà que malgré tout, dans certaines grandes agglomération où ces engins sont aujourd'hui en libre-service, c'est bien souvent l'anarchie, comme l'exprime Jean-Paul Le Chevalier, porte-parole de l'association 60 millions de piétons. 

Seule la technologie permettrait de verbaliser ou d’interdire la circulation sur les trottoirs. Il faudrait mettre sur chaque trottinette électrique un outil qui permet de déterminer si on roule sur un trottoir ou sur un endroit interdit. Si les usagers ne sont pas sur la route ou une piste cyclable, la trottinette devrait s’arrêter. C’est la seule manière de réduire les incivilités à mon avis.

Jean-Paul Le Chevalier, porte-parole de l’association 60 millions de piétons


Les gendarmes donnent rendez-vous aux volontaires, mercredi 14 octobre 2020 à 14h, au peloton motorisé de Clermont l’Hérault au 2 rue du Chasselas. Pour s'inscrire vous pouvez vous rendre sur ce lien
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